Après être resté 264 heures de suite sans dormir, il en garde des séquelles 50 ans plus tard
Randy Gardner, mondialement connu pour être resté 264 heures d'affilée sans dormir, regrette aujourd'hui d'avoir signé ce record en raison des séquelles qu'il continue d'en garder, 50 ans plus tard.
Fin 1963, Randy Gardner et Bruce McAllister étaient à la recherche d’une idée pour leur projet d’expo-sciences. Il leur était alors venu à l’esprit d’expérimenter si l’insomnie pouvait permettre de développer les capacités paranormales d’un individu. Mais pour être plus crédibles, Randy et Bruce s’étaient contentés de vérifier les effets d’une privation de sommeil sur les capacités cognitives et les aptitudes en basket-ball.
Une expérience dans les années 1960 sur les effets d’une privation de sommeil
Pour mener à bien leur expérience, relate Unbelievable Facts, les deux garçons s’étaient entendus que l’un tenterait de rester éveillé et que l’autre le surveillerait. Un facteur qu’ils n’avaient pas manifestement pas pris en compte était que sans vraiment s’en apercevoir, celui chargé de la surveillance, en l’occurrence Bruce, allait lui aussi se priver de sommeil. Après s’être réveillé après trois nuits d’insomnie, Bruce avait fait appel à un ami, Joe Marciano, avant que le chercheur William Dement ne vienne rejoindre l’équipe.
Après 264 heures d’insomnie, il avait dormi 14 heures d’affilée
Alors âgé de 17 ans, Randy avait atteint le 8 janvier 1964 après avoir passé 11 jours et 25 minutes, soient 264 heures, sans dormir. Dans la foulée, il s’était écroulé pendant 14 heures de suite. À son réveil, son état était resté vaseux un petit moment, mais il était rapidement retourné à l’école comme si de rien n’était.
Des regrets en dépit d’un record établi
Une étude approfondie avait ensuite révélé que pendant ses 11 jours d’insomnie, une partie du cerveau de Randy était restée éveillée, à la manière des chats. Aujourd’hui, à plus de 70 ans, Randy souffre d’insomnie sévère, et quand il parvient enfin à trouver le sommeil, ce dernier se veut fragile. Le septuagénaire regrette de s’être livré à l’expérience, inscrite dans le livre Guinness des records, et conseille à qui veut bien l’entendre de ne pas veiller tard. Si sa performance a depuis été dépassée, elle reste probablement la plus connue car la plus documentée.