Sommeil : un risque de problèmes cognitifs plus élevé à la retraite pour les insomniaques
Une nouvelle étude souligne que le fait de souffrir d’insomnie à la quarantaine augmenterait le risque de problèmes cognitifs à la retraite.
L’insomnie se caractérise par un manque chronique de sommeil. 15 % à 20 % de la population française en souffriraient, dont 9 % d’une forme sévère. Cette dernière a malheureusement des conséquences sur la santé, comme par exemple un risque accru de développer des maladies métaboliques et cardiovasculaires ; une baisse des défenses immunitaires ; ou encore une accélération du processus de vieillissement.
Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Aging and Health vient de dévoiler que les personnes dans la quarantaine souffrant d’insomnie auraient plus de risque de souffrir de problème cognitif à la retraite, que ce soit sur la mémoire, la capacité d’apprentissage ou encore la concentration.
Antti Etholén, chercheur doctoral ayant participé à l’étude, ajoute que « Les résultats indiquent que les symptômes d’insomnie sévère étaient associés à une fonction cognitive moins bonne chez les personnes qui bénéficiaient d’une pension légale ».
L’insomnie cause des problèmes cognitifs à la retraite
Pour arriver à ses conclusions, les chercheurs de l’université d’Helsinki ont suivi des patients durant une période allant de 15 à 17 ans. Cela leur a d’ailleurs permis de démontrer que les problèmes de mémoire, d’apprentissage et de concentration augmentaient avec la durée des symptômes d’insomnie. De ce fait, ils constatent que l’insomnie de longue durée peut être considérée comme un facteur de risque de mauvais fonctionnement cognitif.
Tea Lallukka, co-autrice de l’étude, suggère ainsi que « sur la base de nos résultats, une intervention précoce s’attaquant aux symptômes de l’insomnie, ou des mesures visant à améliorer la qualité du sommeil seraient justifiées ». Pour rappel, plusieurs moyens peuvent améliorer la qualité du sommeil, comme la température, la luminosité, l’alimentation, la consommation de café ou encore la régularité du rythme de sommeil. Pour vérifier les effets des mesures en faveur d’un bon sommeil, la chercheuse estime que des études d’intervention sont nécessaires. Elle précise que « dans des études ultérieures, il serait intéressant de faire la lumière, par exemple, sur la question de savoir si le traitement de l’insomnie peut également ralentir le développement des troubles de la mémoire ».