Après 17 longues années, la sonde spatiale Stereo-A réapparaît
Après 17 longues années, la sonde spatiale Stereo-A réapparaît. Cela devrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre notre Soleil.
Le samedi 12 août, alors que des milliers de Français profitent de leurs vacances, la sonde spatiale Stereo-A de la NASA a pu effectuer son tout premier survol de la Terre, quelque 17 ans après son lancement. Stereo-A avait été lancée avec Stereo-B, sa sonde jumelle, le 25 octobre 2006. Objectif : réaliser une vue stéréoscopique en 3D du Soleil et étudier les éjections de masse coronale.
Après 17 longues années, la sonde spatiale Stereo-A réapparaît
En février 2011, Stereo-A et Stereo-B, séparées alors par un angle de 180°, nous offrent quelque chose d’historique, le tout premier aperçu du Soleil dans une forme de sphère complète. Malheureusement, le contact avec Stereo-B est perdu en 2014 et depuis lors, Stereo-A poursuit seule sa mission, fournissant de précieuses données aux scientifiques.
En passant à proximité de la Terre, la sonde a pu combiner ses observations avec celles de deux autres missions : l’Observatoire solaire et héliosphérique (SoHO) et l’Observatoire de la dynamique solaire (SDO), nous offrant de nouvelles vues en 3D de notre étoile prises à une distance moindre. Celles-ci permettent aux chercheurs de réaliser des mesures inédites de l’activité solaire.
Cela devrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre notre Soleil
Ces nouvelles données pourraient aussi permettre de vérifier une théorie concernant les boucles coronales, des arcs de plasma qui surgissent à travers la surface visible du Soleil. Comme l’explique Terry Kucera, scientifique du projet Stereo au Goddard Space Flight Center, « il existe une idée récente selon laquelle les boucles coronales pourraient n’être que des illusions d’optique. […] Si vous les observez de plusieurs points de vue, [la réponse] devrait devenir plus évidente. »
Lors du dernier passage de Stereo-A si proche de notre planète, en 2006, le Soleil était dans une phase dite de « minimum solaire », autrement dit une faible activité et peu de taches solaires. Cette fois, les conditions sont tout autres puisque le Soleil approche de son pic d’activité, prévu en 2025. Les scientifiques de la NASA devraient donc pouvoir mieux comprendre cette phase si particulière pendant laquelle les taches solaires et autres éjections de masse coronale sont très nombreuses. À suivre !