Pour nettoyer l’Espace, TransAstra et la NASA ont une idée très simple

Illustration des débris gravitant autour de la TerreCapture écran YouTube
Pour nettoyer l'Espace, TransAstra et la NASA ont une idée très simple, une capsule sac-poubelle associée à une station de traitement.
L’Espace est une poubelle, et c’est peu de le dire. Selon une étude de 2020, sur les milliers de satellites en orbite autour de la Terre, plus de la moitié ne sont plus opérationnels, cela a eu pour conséquence de créer de nombreux débris. À cela s’ajoutent les morceaux de fusées et d’astéroïdes qui tournent inlassablement dans le vide spatial. Nettoyer l’Espace est aujourd’hui une vraie nécessité. Pour ce faire, l’agence spatiale américaine (NASA) avait lancé un appel à projet pour concevoir un système de récupération des débris. C’est la société TransAstra qui l’a remporté et son idée est très simple.
Pour nettoyer l’Espace, TransAstra et la NASA ont une idée très simple
Aujourd’hui, pour jeter un déchet, vous le jetez à la poubelle. TransAstra voudrait faire la même chose, créer des sacs-poubelle de l’Espace pour emprisonner les débris. Il s’agirait plus précisément d’une capsule en forme de sphère avec un système d’ouverture/fermeture assuré par des jambes de force. Ces capsules pourraient récupérer plusieurs déchets pour en maximiser la rentabilité. Par ailleurs, ces dernières existeraient en plusieurs tailles.
Selon Joel Sercel, fondateur et PDG de TransAstra, “il n’est pas nécessaire que la cible ait quelque chose auquel vous pouvez vous accrocher. Il ne nécessite pas d’accostage, ce qui est une manœuvre de précision. Il faut être assez précis pour ouvrir le sac, le faire passer autour [du débris] et fermer le sac.” Cela étant dit, dans l’Espace, tout est plus compliqué. Aussi, si la cible tourne sur elle-même, la capsule devra se caler sur la rotation.
Une capsule sac-poubelle associée à une station de traitement
Une fois la capsule pleine, il faudra l’acheminer à la station de traitement. TransAstra a l’intention de travailler avec ThinkOrbital pour fabriquer une plateforme de 37 mètres de diamètre et 4 000 mètres cubes de volume, dotée d’outils d’analyse, réparation et recyclage. L’idée est d’économiser le carburant en ne se débarrassant pas des déchets sur Terre et en tentant de réutiliser un maximum de composants. En effet, cela coûterait six fois moins cher que de se rapprocher de l’atmosphère terrestre et récupérer les débris au sol. Une économie de carburant de 82 % et une réduction de 40 % du temps nécessaire pour l’élimination des déchets. Voilà qui semble prometteur !