Angleterre : La première femme évêque nommée par l’Eglise anglicane
L'Eglise anglicane d'Angleterre a nommé ce mercredi la toute première femme évêque de son histoire.
Elle s’appelle Libby Lane, et est devenue ce mercredi 17 décembre la première femme évêque de l’histoire de l’Eglise anglicane en Angleterre.
Nommée à Stoskpat, dans le nord de l’Angleterre, elle a souhaité respecter une minute de silence en mémoire des victimes du massacre de Peshawar, hier au Pakistan.
Elle a ensuite dit sa joie et sa fierté, en ce jour “historique” pour son pays.
Une réforme longue à accoucher
En juillet dernier, l’Eglise anglicane d’Angleterre avait voté en faveur de l’ordination de femmes évêques. La réforme, historique, divisait depuis des décennies. L’amendement qui en est issu est baptisé “Canon 33”.
Un précédent vote, en 2012, avait échoué de six voix. Cette Eglise dispose d’un statut officiel en Angleterre, puisque son gouverneur suprême n’est autre que la reine Elizabeth II.
En Angleterre, l’Eglise s’était vue reprochée son approche rétrograde, étant entendu que d’autres Eglises anglicanes à travers le monde autorisent l’ordination de femmes évêques, notamment aux Etats-Unis, en Australie, et au Pays de Galles.
Néanmoins, les femmes peuvent y être ordonnées prêtre depuis 1992, et représentent d’ailleurs aujourd’hui près d’un tiers du Clergé.
L’Anglicanisme : un courant à mi-chemin entre le catholicisme
et le protestantisme
L’anglicanisme compte environ 80 millions de fidèles à travers le monde. Il s’agit d’une confession du christianisme, qui trouve son origine au XVIe siècle, lorsque le roi d’Angleterre Henri VIII décida de rompre avec le pape et Rome.
Les Eglises anglicanes se disent à la fois catholiques et réformées. Le Vatican attribue une place particulière à l’Eglise anglicane, puisqu’elle “conserve une partie des traditions et des structures catholiques”. Cette Eglise a néanmoins adopté certains principes nouveaux issus de la Réforme protestante.