Alpes-Maritimes : le centre d’accueil associatif pour réfugiés ouvert illégalement démantelé
Le lieu d'accueil de réfugiés ouvert illégalement par des associations à Saint-Dalmas-de-Tende dans les Alpes-Maritimes a été démantelé jeudi matin.
Il n’aura pas fallu longtemps aux autorités pour démanteler le camp de réfugiés ouvert illégalement par des associations à Saint-Dalmas-de-Tende dans les Alpes-Maritimes, près de la frontière italienne. Selon les informations d’Europe 1, le procureur de la République de Nice aurait fait évacuer les lieux ce matin.
Un centre ouvert illégalement pour répondre à l’urgence
Ce centre d’accueil de réfugiés, qui a « officiellement » ouvert ses portes lundi soir, avait été mis en service contre l’avis de la région PACA par le collectif associatif « Solidarité Roya-Frontière franco-italienne ».
Des réfugiés érythréens venant d’Italie étaient hébergés à l’abri dans un ancien centre de colonie de vacances SNCF. Les autorités avaient alors vivement réagi, dénonçant une ouverture sans autorisation et l’effraction du bâtiment s’inquiétant des conditions de sécurités. Depuis, des gendarmes étaient postés à proximité des lieux.
Le centre démantelé, des militants arrêtés
Ce matin, les forces de l’ordre sont donc intervenues pour vider le centre de ses occupants. Une trentaine de ressortissants étrangers se trouvaient sur place quand l’opération a eu lieu en plus de militants du collectif associatif. Une vingtaine de réfugiés ont déclaré être mineurs et ont été orientés vers une structure médicale pour un bilan de santé et vérifier leur âge. Les autres ont été remis à la police aux frontières.
Les militants présents dans le bâtiment ont été placés en garde à vue pour « pour aide à l’entrée irrégulière d’étrangers en France ». Les associations à l’origine de cette ouverture illégale et Médecin du Monde avaient demandé le 10 octobre la réouverture de la frontière franco-italienne. Ils avaient également accusé la France de violer ses engagements internationaux vis-à-vis de l’Italie où plus de 130 000 débarquements de réfugiés ont été recensés depuis janvier, en expulsant notamment des mineurs au mépris de la Convention des droits de l’enfant.