Alpes-Maritimes : 20 ans de prison pour avoir tenté d’empoisonner une octogénaire, occupante d’un viager
Mercredi soir, la cour d'assises des Alpes-Maritimes a condamné un homme de 49 ans à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tenté d'empoisonner l'occupante de l'un de ses viagers, une femme aujourd'hui âgée de 89 ans.
Ces faits avaient été rapportés dans nos colonnes à leur révélation. Ils viennent de connaître leur dénouement sur le plan judiciaire. Olivier C., ancien chef d’entreprise de 49 ans, a été condamné mercredi soir par la cour d’assises des Alpes-Maritimes à 20 ans de réclusion criminelle.
Cet homme a ainsi été reconnu coupable d’avoir tenté d’empoisonner, à plusieurs reprises, l’occupante de l’un de ses viagers, une femme aujourd’hui âgée de 89 ans. C’est précisément en trois fois que le quadragénaire s’y était pris, début 2015, pour attenter à la vie de l’octogénaire.
Une octogénaire par trois fois empoisonnée à l’atropine en 2015
Suzanne B., 85 ans au moment des faits, avait absorbé de l’atropine à son insu en buvant de l’eau minérale. La présence dans la bouteille de la substance, mortelle à haute dose, avait été détectée le 7 avril 2015 durant la troisième hospitalisation de l’octogénaire. Une atropine qui aura été retrouvée au domicile d’Olivier C. et de son épouse dans un collyre vétérinaire. Un voisin de l’octogénaire avait également dû être hospitalisé après avoir bu la même eau contaminée.
L’appartement de la femme avait été acheté en 2008 en viager par l’homme qui était depuis suspecté d’avoir voulu l’empoisonner.
Condamné après avoir nié les faits, mis en cause dans une autre affaire
Cité par 20 Minutes, le prévenu avait lundi, à l’ouverture de son procès, nié les faits qui lui étaient reprochés : “Je ne reconnais pas ces faits. Depuis quatre ans, on m’a insulté, traité de tout et du pire. On m’a traîné dans la boue. On m’a humilié”.
Le quadragénaire a fait appel du verdict rendu par la cour d’assises. Celui dont un expert le sent animé “par la peur de manquer d’argent” est également mis en examen dans une autre affaire pour “empoisonnement avec préméditation”. Il est soupçonné d’avoir fait absorber de l’atropine à une vieille dame dont la mort en 2014 avait fait d’Olivier C. son légataire universel.
L’exhumation du corps avait été ordonnée par la justice à la lumière des faits de 2015. L’enquête se poursuit et le quadragénaire pourrait faire ultérieurement l’objet d’un jugement dans cet autre dossier.