Algérie : marche silencieuse à Tizi Ouzou après la mort à l’arme blanche d’un étudiant
Lundi dans la wilaya de Tizi Ouzou, en Algérie, plusieurs milliers de personnes ont pris part à une marche silencieuse pour dénoncer un climat d'insécurité ayant notamment entraîné le décès d'un étudiant à l'arme blanche le 3 février dernier.
Le vendredi 3 février dernier, aux alentours de 23h00, Djamel, étudiant de 22 ans, succombait à une agression à l’arme blanche devant la résidence universitaire des garçons du campus Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri. Lundi, une marche silencieuse a réuni plusieurs milliers de personnes dans la wilaya de Tizi Ouzou, en Algérie.
Au premier rang de cette marche se trouvait la maman du défunt, toujours très affectée par la disparition de son fils. Ont également été du rassemblement d’autres membres de la famille de Djamel, des habitants de son village d’Aït Abdelmoumène de même que des fonctionnaires de l’université et des enseignants.
Une marche silencieuse à Tizi Ouzou contre l’insécurité
Comme le rapporte El Watan, la marche est partie en fin de matinée du portail principal de l’université pour se conclure devant la cour de justice. C’est là que les manifestants ont respecté une minute de silence en mémoire de Djamel. Son décès aura motivé des banderoles telles que « Mobilisation pacifique pour une justice équitable », « Halte à la violence » ou encore « Jusqu’à quand ! »
Les étudiants dénoncent en effet une escalade de la violence qui ne semble pas vouloir s’arrêter, un « climat d’insécurité » qui a notamment conduit à la mort de leur camarade. Rappelant ainsi que Djamel fait partie d’une accumulation de ces morts évitables, ils ont de même déploré « un laisser-aller de la part des autorités et notamment des services de sécurité ».
Merci a tout ceux qui on répondus présents a la marche en hommage a notre frere Djamel #JeSuisDjamel #TiziOuzou #DZ allah yarehmek djimmy pic.twitter.com/6BT8bgvufS
— Cookie (@Celena7998) February 13, 2017
Pour dénoncer « un laisser-aller de la part des autorités »
Ces étudiants estiment qu’est née « une violence galopante » n’épargnant désormais personne et que Djamel l’a tragiquement constaté en « s’étant retrouvé au mauvais lieu, au mauvais moment ». La mère du jeune homme a ensuite pris la parole pour remercier, des sanglots dans la voix, les participants de cette marche, avant que ceux-ci ne reprennent chacun leur chemin aux alentours de midi et ce sans incident notable.