Alcool : le rapport de l’OCDE pointe les ravages de la “biture express”
La consommation d'alcool en France est supérieure à la moyenne de celle des autres pays membres de l'OCDE, démontre un rapport. Elle continue de faire des ravages parmi la jeune population.
Grands consommateurs d’alcool, les Français ? L’image d’Epinal qui veut, aux yeux du monde entier, que nous soyons de bons vivants entre en concordance avec le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Celui-ci montre s’il en était encore besoin, que notre pays se situe au-delà de la moyenne de ses pays membres. Il pointe aussi les ravage du binge drinking, ou “biture express”, dans la jeunesse.
La France, 3ème consommatrice d’alcool parmi les 34 pays de l’OCDE
Le rapport, visible (en anglais) en ligne, prend en compte des données de 2012. Parmi celles-ci, l’on apprend que la France se place 3ème en terme de consommation d’alcool parmi les 34 pays membres de l’OCDE, derrière l’Estonie et l’Autriche. Soit une consommation moyenne par an et par Français de 11,8 litres d’alcool; quand la moyenne au sein de l’OCDE s’établit à 9,1 litres.
Ceci étant, le chiffre de la consommation française connaît une tendance baissière depuis 20 ans, une diminution constatée de 20%. Sur ce taux, notre pays est cette fois-ci en tête de ceux ayant le plus diminué leur consommation, juste derrière l’Italie; la moyenne de la baisse pour les pays membres s’établit quant à elle à 2,5%. En revanche, Finlande, Islande ou encore Pologne ont vu ce taux augmenter.
La consommation dangereuse d’alcool en hausse
“Les niveaux de consommation dangereuse et de suralcoolisation épisodique chez les jeunes, notamment les femmes, ont augmenté dans de nombreux pays de l’OCDE”, indique le rapport. Le phénomène du “binge drinking” se rapporte à 5 à 8 verres d’alcool lors d’une soirée par exemple. En ce qui concerne la consommation “dangereuse”, celle-ci s’établit à 210 grammes d’alcool pur par semaine pour un homme et 140 pour une femme. Et le marketing, dans le cas de cette surconsommation chez les jeunes, n’y est pas étranger : “des produits alcoolisés spécialement conçus et commercialisés pour plaire aux jeunes buveurs ont pu contribuer à changer l’attitude des jeunes générations vis-à-vis de l’alcool”, notent les auteurs du rapport international.