Aix-en-Provence : une mosquée soupçonnée de radicalisation fermée par le ministère de l’Intérieur
La mosquée Dar-es-Salam d'Aix-en-Provence est visée par une fermeture administrative décidée par le ministre de l'Intérieur suite à des soupçons de radicalisation.
C’est via un communiqué publié notamment sur son compte Twitter officiel que le Ministère de l’Intérieur a annoncé la nouvelle. La mosquée Dar-es-Salam d’Aix-en-Provence a fait l’objet ce mercredi d’une procédure de fermeture administrative, car elle diffusait une « idéologie radicale appelant à la discrimination ».
La loi sur l’état d’urgence appliquée
C’est donc la première fois qu’une mosquée est fermée dans le cadre de la loi sur l’état d’urgence dans le département des Bouches-du-Rhône. Cette loi permet de faire fermer les « lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine […] ou une provocation à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes. »
Selon le communiqué de Bruno Le Roux, le responsable de la mosquée du Calendal, située dans le quartier d’Encagnane d’Aix-en-Provence « prônait une idéologie radicale appelant à la discrimination, à la haine ainsi qu’à l’animosité à l’égard des autres » et dans ses prêches, diffusait « message contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer le terreau d’atteintes à la sécurité et à l’ordre public ».
? @BrunoLeRoux annonce la fermeture admin. d'une mosquée des Bouches-du-Rhône qui véhiculait un message contraire aux valeurs républicaines pic.twitter.com/RBc2gvoxyz
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) February 1, 2017
Un islam radical
Toujours selon le ministère de l’Intérieur, cette mosquée comptait parmi ses fidèles des adeptes d’un islam radical « entretenant des relations avec d’autres individus connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad » et son Imam exerçait « un prosélytisme particulièrement actif voire agressif, exerçant une forme de pression sociale sur les habitants du quartier ».
Depuis l’instauration de l’état d’urgence suite aux attentats terroristes du 13 novembre 2015, une vingtaine de mosquées jugées « radicales » ont été fermées.