Airbus a dévoilé un nouvel avion hybride inspiré des oiseaux de proie
Cette dernière innovation a été présentée à l'occasion du Royal International Air Tatoo air show, au Royaume-Uni. Il n'est encore qu'un concept, mais son moteur hybride permettrait de réduire la consommation de 30 à 50%.
Airbus a fièrement dévoilé un concept d’avion dont les ailes rappellent celles des aigles, et lui donnant ainsi le surnom de Bird of Prey (Oiseau de proie). C’est au Royaume-Uni, lors du Royal International Air Tatoo air show, que ce concept d’avion hybride électrique, équipé de turbopropulseurs a été présenté.
“Inspiré par la mécanique efficace d’un oiseau, il possède des structures d’ailes et de queue qui imitent celles d’un oiseau de proie, le tout avec des plumes à commandes individuelles, qui permettent un contrôle actif du vol”, indique Airbus sur son site.
80 passagers sur 1 500 kilomètres
Pour l’avionneur européen, deux objectifs derrière ce nouveau type d’avion de ligne : oeuvrer au développement d’appareils polluant moins, et “inspirer la prochaine génération d’ingénieurs en aéronautique”. Car comme il l’explique, “L’une des priorités de l’ensemble du secteur consiste à rendre l’aviation plus durable, plus propre, plus verte et plus silencieuse que jamais”.
“Bird of Prey” pourra d’après Airbus transporter jusqu’à 80 passagers, et sur une distance de 1.500 kilomètres avec 30 à 50% de carburant brûlé en moins. Il avance aussi que l’appareil est moins bruyant à son arrivée à l’aéroport que les actuels modèles.
S’inspirer de la nature
Denis Darracq, ingénieur en charge des recherches technologiques chez Airbus, précise que le biomimétisme, qui est le fait de s’inspirer des mécanismes observés dans la nature, va continuer à se développer. Et il rappelle que l’aile de l’A350 s’inspire déjà des oiseaux de proie “puisqu’elle est capable d’adapter automatiquement sont profil aux conditions dans lesquels elle évolue”.
Il précise également : “Lors de nos recherches sur le vol de l’aigle, nous avons cru prendre la nature en défaut, car des déformations parasites se formaient sur l’extrados (partie supérieur de l’aile) du rapace dans certaines phases du vol… Comme des plumes qui se décoiffent. Nous savons aujourd’hui que ces déformations que nous ne comprenions pas jouent un rôle important dans la performance du vol”.