Affaire Bygmalion : l’UMP à nouveau soupçonné de surfacturation
Suite de l'affaire Bygmalion-UMP : le quotidien Libération affirme que l'UMP a surfacturé près de 20 millions d'euros pour 80 événements.
En février dernier, l’hebdomadaire Le Point accusait l’UMP d’avoir surfacturé les meetings de la campagne de Nicolas Sarkozy à l’agence événementielle Bygmalion, appartenant à des proches du parti de Jean-François Coppé. Une surfacturation s’élevant à 8 millions d’euros. A l’époque, ce dernier avait parlé de “chiffres fantaisistes et de mensonges grossiers” visant à “nuire à l’image de l’UMP”.
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Hier c’était au tour du quotidien Libération de rebondir, et de parler, en particulier, de 12.7 millions d’euros dépensés pour “55 conventions” entre janvier et juin 2012. Le problème, c’est que certains de ces événements seraient fictifs.
Affaire UMP-Bygmalion : des conventions fictives ?
Libération affirme avoir eu accès aux conventions et factures d’Event & Cie, la filiale de Bygmalion en cause dans l’affaire. Pour exemple, le quotidien évoque une “conférence sur l’accès au crédit”, qui s’est tenue 3 semaines après la défaite du candidat Sarkozy à la Présidentielle. Une facture d’une montant de 299.000 euros (lumière, son et traiteur) aurait été éditée à cet effet. Le député UMP Gilles Lellouche est cité sur la facture comme intervenant. Ce dernier, interrogé par Libération, se souvient bien d’une réunion ce jour à l’Assemblée nationale, mais n’a pas souvenir d’une mise en lumière particulière, ni de la présence d’un service de traiteur. Et s’étonne qu’on l’ait associé au thème de cette conférence : “Le crédit n’est pas du tout mon thème de prédilection !”.
Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, a commenté les chiffres : “les partis peuvent administrer leurs finances comme bon leur semble. Si l’on veut payer 4 à 5 fois le prix, rien ne nous en empêche”. Les sympathisants UMP, appelés à donner généreusement au parti après l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, apprécieront.
Quant à l’agence Bygmalion, elle rejette “toute accusation de surfacturations, la marge se situe entre 25 % et 28 %, elle est tout à fait normale par rapport à d’autres structures comparables”. Affaire à suivre.