UMP : soupçons de surfacturation sur Jean-François Copé
Jean-François Copé aurait gonflé les factures de l'agence de communication appartenant à deux de ses proches pendant la campagne de 2012.
Une bien embarrassante révélation que celle de l’hebdomadaire Le Point. L’affaire remonte au moment de la campagne pour l’élection présidentielle 2012. Une agence de communication, Bygmalion, est alors chargée des meetings de Nicolas Sarkozy. Une filiale de cette agence, fondée par deux ex-collaborateurs de Jean-François Copé, aurait facturé pour 8 millions d’euros de prestations pour l’organisation de ces meetings.
Cette somme ne serait a priori pas délictueuse si certaines prestations n’avaient pas été surfacturées, parfois jusqu’au double des prix du marché. A l’UMP, certains parlent de « hold-up ». Dès la création de l’agence en 2008, les commandes pleuvent, alors que deux ans plus tard, les comptes de l’UMP sont loin d’afficher de bons résultats financiers.
Bygmalion : un montage financier complexe
Cette révélation, qui fait la Une de l’hebdomadaire dans les kiosques ce matin, pourrait également jeter un froid sur la base des militants. En effet, elle surgit au moment où il leur est demandé de renflouer les caisses de l’UMP.
Pour compliquer le tout, une SARL, actionnaire de Bygmalion, et basée au Luxembourg, appartient à un gestionnaire de fonds lié au Qatar. Le Point mentionne que Jean-François Copé, alors ministre du Budget entre 2006 et 2007, avait autorisé la vente de biens de l’Etat au Qatar, par l’intermédiaire d’Emmanuel Limido, dirigeant de cette SARL.
Hier, le directeur de cabinet de Jean-François Copé a évoqué « un mensonge complet, un mensonge éhonté » de la part du magazine Le Point. Et affirme qu’il a porté plainte pour diffamation.