Affaire Baupin : son avocat publie trois SMS d’accusatrices
L'avocat de Denis Baupin, soupçonné de harcèlement sexuel, vient de publier des SMS de plusieurs des accusatrices qui répondaient au député écologiste. Des messages semblant attester de relations consenties de part et d'autre.
Alors qu’en tout début de mois, trois femmes ont porté plainte contre Denis Baupin pour harcèlement sexuel et qu’un peu plus tard, l’ex-ministre Cécile Duflot a témoigné devant la police dans cette affaire, l’avocat du député écologiste vient de publier trois SMS d’accusatrices.
Me Pierrat s’est gardé de communiquer l’identité des auteurs de chaque message, mais a rapporté les SMS jusque dans les fautes commises. À chaque fois, ces femmes répondaient à Denis Baupin. L’une d’elles lui a par exemple signifié « Tu as affaire à une […] amoureuse et comblée par ses amants c’est mal barré », message suivi d’un smiley souriant.
Harcèlement sexuel : publication d’échanges entre Baupin et des femmes
Une seconde conversation aura eu lieu au lendemain d’une agression sexuelle présumée et décrite comme traumatisante. Quand le député écologiste lui demande « On se prend un café ou un dej quand tu viens à Paris? », la femme lui répond « Ouais sans problème vendredi par ex ». Denis Baupin s’en réjouit « Quel enthousiasme! » en ajoutant un smiley au message. Et son interlocutrice de lui répondre « Ben ouiiiiiii !!!!! Avec plaisir ».
Une tribune pour dénoncer l’attitude de la presse
Dans le troisième échange publié par l’avocat de M. Baupin, ce dernier demande à une femme « Continue sur le registre Choderlos de Laclos (smiley) ». Celle-ci lui répond « Poufffffffff chaleur… Humide » ou encore « Tu veux quoi que je te fzasse monté la tension à ne plus pouvoir te retenir; Te dire que lionne n’est pas qu’une image, que j’aime le sexe sans limite libre, et un peu extrême que que je n’aime rien tant que faire monter jusqu’à ses limites. Que j’en ai peu… »
Me Pierrat a diffusé ces SMS dans le cadre d’une tribune parue mardi dans les colonnes du Huffington Post. L’avocat y dénonçait le comportement de deux journalistes qui, à son sens, se postent en juges dans cette affaire. Selon lui, les reporters de Mediapart et France Inter n’ont par exemple pas récolté d’avis contradictoires : « Les mails envoyés par les journalistes de Mediapart et de France Inter à mon client pour recueillir son avis sont loin du compte. J’ai considéré, après un quart de siècle de barreau, que le contradictoire, ce ne sont pas de fausses questions, larges et biaisées à charge, ne précisant ni date (sur une vie politique de trente années), ni nom d’accusatrice ou de témoin, ne décrivant aucun acte. »