Adoptée : la mesure imposant 7h de travail gratuit annuel pour soutenir le grand âge
Le Sénat a adopté mercredi une mesure choc lors de l'examen du budget de la Sécurité sociale. Cependant, cette dernière pourrait être retirée du texte qui est encore en cours de modification. Que va-t-il se passer ensuite ?
Tl;dr
- Le Sénat adopte une mesure de travail non rémunéré pour renflouer la Sécurité sociale.
- Le gouvernement reste ouvert pour retravailler la proposition malgré son désaccord initial.
- La gauche critique fortement la proposition, la qualifiant d’attaque contre les travailleurs.
Une proposition controversée
Une mesure audacieuse a été adoptée par le Sénat le mercredi 20 novembre 2024. En effet, dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale, les sénateurs ont voté en faveur d’une proposition détonante, initiée par Gérard Larcher.
Cette proposition prévoit que tous les travailleurs contribuent à la solidarité nationale en travaillant sept heures supplémentaires par an, sans compensation salariale.
Des débats houleux
Cette mesure, destinée à générer 2,5 milliards d’euros de revenus annuels pour le secteur de l’autonomie, a été approuvée à 216 voix contre 119. Elle s’ajoute à la « journée de solidarité » déjà en place, qui est destinée à aider les personnes âgées et les personnes handicapées.
Cependant, le gouvernement s’est montré réticent face à cette proposition, tout en se disant prêt à la « retravailler » en collaboration avec les partenaires sociaux.
Une mesure encore incertaine
Il est important de noter que cette mesure n’est pas encore définitive. Elle sera débattue lors d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs la semaine prochaine.
Cette commission aura pour mission de trouver un compromis sur ce texte qui est promis à passer à l’Assemblée nationale en vertu de l’article 49.3.
Des réactions mitigées
La gauche a vivement critiqué cette proposition, l’interprétant comme une « attaque contre le monde ouvrier », selon les mots de la sénatrice communiste Cathy Apourceau-Poly. Elle a suggéré, avec une pointe de sarcasme, une « journée de solidarité des dividendes » pour faire contribuer les actionnaires. Cependant, cette idée n’a pas été retenue.
En dépit de ces oppositions, certains membres du gouvernement, dont le ministre de l’Économie, Antoine Armand, ont estimé que la proposition était « intéressante ».