Adolescents LGBTQIA+ : une dépression moins marquée avec le soutien des parents
Une étude a révélé que les adolescents LGBTQIA+ ressentaient moins de symptômes dépressifs quand leurs parents leur manifestaient un soutien dans leur changement d'orientation sexuelle.
En cette journée internationale de visibilité transgenre, une récente enquête a révélé que les adolescents LGBTQIA+ éprouvaient moins de symptômes dépressifs lorsque leurs parents leur manifestaient du soutien dans l’acceptation de leur nouvelle identité sexuelle. Dans un document daté de mai 2021, Santé publique France indiquait entre autre que 15% des hommes homosexuels et 24% des femmes lesbiennes ou bisexuelles étaient déjà passés par un épisode de dépression.
Journée internationale de visibilité transgenre : une étude sur la dépression des jeunes
En février dernier, rapporte Ça m’intéresse, une étude américaine publiée dans la revue Child Development s’était intéressée au soutien parental et à son importance auprès d’une jeunesse LGBTQIA+ davantage touchée par la dépression que les adolescents hétérosexuels. Pour cette enquête, 536 adolescents LGBTQIA+ avaient été sollicités. Dans le détail, 252 hommes, 258 femmes et 26 personnes identifiées en tant qu’autre genre.
Un certificat fédéral de confidentialité pour protéger des participants
Un peu plus de 35% des participants se disaient bisexuels, 34% homosexuels, 20% lesbiennes, 6,7% en questionnement et 2,4% hétérosexuels (et identifiés en tant que transgenres ou de genre divers). Pour le 1,5% de sujets restants, ces informations de genre étaient inconnues. Tous ont été amenés à répondre à des questions, avec la délivrance d’un certificat fédéral de confidentialité aux auteur de l’étude pour éviter à des participants de devoir révéler leur orientation à leurs parents.
Un contrôle psychologique parental accentuant un mal-être
“Nos recherches ont montré que celles et ceux qui ressentaient un plus grand soutien social de la part de leurs parents avaient tendance à présenter moins de symptômes dépressifs, tandis que ceux qui déclaraient un plus grand contrôle psychologique de la part de leurs parents présentaient davantage de symptômes dépressifs”, indique Amy McCurdy, co-auteure des travaux et chercheuse postdoctorale à l’université du Texas à Austin. “Pour les jeunes dont les parents ne connaissaient pas leur identité LGBTQ, la combinaison d’un contrôle psychologique élevé et d’un soutien social élevé de la part des parents était liée à des symptômes dépressifs plus importants.”