Admissions post bac : 17 000 lycéens n’ont aucune affectation
Après les deux premiers tours de sélection, ces étudiants ne peuvent qu’espérer des désistements pour obtenir une place dans l’enseignement supérieur.
Le soulagement aura été de courte durée pour 17 000 lycéens français. Alors que ces derniers pensaient avoir fait le plus dur en obtenant le précieux diplôme, ils se voient désormais dans une impasse à cause de la plateforme « admission post bac » (APB) qui n’a pas réussi à leur trouver une affectation pour la rentrée prochaine.
Une situation qui ne fait que renforcer la méfiance vis-à-vis de cet outil sous le feu des critiques depuis plusieurs années maintenant.
Un avenir incertain
Ces chiffres dévoilés par le ministère de l’Enseignement supérieur font l’objet d’une enquête de nos confrères du journal Le Parisien. Sur un total de 641 700 lycéens ayant réussi l’examen du bac cette année, 17 000 ne savent donc toujours pas où ils seront l’an prochain, soit plus de 2,5 % après les deux premiers tours de sélection.
Il faudra désormais espérer d’éventuels désistements à ses bacheliers pour espérer étudier dans le supérieur à la rentrée prochaine. Et là encore il faudra être réactif, car le premier arrivé sera le premier servi.
Un fonctionnement à revoir
Ces 17 000 lycéens toujours sur le carreau sont le symptôme d’un système au fonctionnement opaque et qui n’était pas préparé à l’afflux de nouveaux étudiants. Entre des bacheliers de plus en plus nombreux et une explosion du nombre de redoublements en première année de licence, les facs sont surchargées dans certaines, la sélection des dossiers se fait par tirage au sort. Le fonctionnement du logiciel APB pose de nombreuses questions, puisqu’il ne semble plus adapté à la situation d’aujourd’hui.
Pour lutter, conter cet engorgement à l’entrée à l’université. Plusieurs pistes sont évoquées. La première consiste en une meilleure prise en charge de l’orientation des lycéens pour réduire le taux d’échec en licence. L’instauration d’une sélection plus poussée à l’entrée à l’université est également évoquée. La troisième piste consiste en l’augmentation des frais d’inscription.
Des dernières pistes qui font grincer des dents chez les syndicats étudiants, mais qui sont discutées dans les couloirs de l’Élysée.