Accusations de fraude à l’Urssaf : Duflot répond
Accusée de fraude à l'Urssaf par "Le Canard Enchaîné", l'ancienne ministre Cécile Duflot a répondu à ces allégations an assurant notamment que "les choses ont été faites plus que dans les règles".
Le 20 mai dernier, le départ de six députés membres avait conduit à la dissolution du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Suite à cela, c’est une dizaine de collaborateurs qui auront été licenciés. Et c’est à ce moment-là que Cécile Duflot, alors présidente du groupe, aurait fraudé l’Urssaf.
Une accusation émise par Le Canard Enchaîné dans son édition datée du 18 septembre. D’après l’enquête publiée dans l’hebdomadaire, l’ancienne ministre aurait reçu les huit salariés du groupe le 18 juin. Le but apparent de ces entretiens individuels, faire signer à ces collaborateurs un accord transactionnel. Un document qui pouvait leur permettre de percevoir davantage que des indemnités légales, des sommes supplémentaires qui ne demanderaient pas à ces salariés de payer des cotisations.
Duflot aurait fraudé l’Urssaf à hauteur de plus de 50.000 euros
Toujours selon Le Canard Enchaîné, « cette fraude innocente a permis à Duflot de gruger l’Urssaf de plus de 50.000 euros sur un total de 118.500 euros d’indemnités transactionnelles. » En plus de cela, certains collaborateurs auraient été moins payés que prévu, possiblement pour avoir été trop proches du député François de Rugy (lequel a quitté EELV pour le PS à l’Assemblée en 2015).
« Un peu consternée par l’absence de travail du journaliste »
Mardi, Cécile Duflot a répondu à ces accusations au micro de Public Sénat. En se disant ainsi « un peu consternée par l’absence de travail du journaliste, qui en plus a refusé de poser des questions à l’avocate, qui a supervisé tout ce protocole ». Selon elle, les décisions prises l’ont été dans la considération de la situation de chacun des salariés :
« On a vécu un moment difficile avec la dissolution du groupe, et donc le fait de devoir recourir à des licenciements économiques, c’était très pénible. Des jeunes, engagés, avec des enfants. Donc nous avons voulu faire en sorte qu’ils soient licenciés dans les conditions les plus favorables pour eux. Évidemment dans le respect de la loi puisque l’’intégralité du processus a été supervisé par une avocate et par les services de l’Assemblée […]. J’ai pas de chose d’autre à dire que les choses se sont passées plus que dans les règles. »