Hôpitaux publics : multiplication des arrêts maladie en 2014
Une enquête révèle qu'en 2014, l'absentéisme observé dans les hôpitaux publics a été particulièrement fort, avec ainsi 22 établissements où les agents ont cumulé plus d'un mois d'arrêt maladie.
L’enquête qui nous est révélée aujourd’hui, et qui s’appuie notamment sur les données publiques de l’outil d’aide Hospi Diag, dresse une situation où l’absentéisme dans les hôpitaux publics semble particulièrement bien installée en France.
Il apparaît ainsi, dans des résultats rapportés par nos confrères du Figaro, qu’en 2014, 22 établissements ont connu un taux d’absentéisme supérieur à 30 jours par agent et par an. Ce taux, nous dit-on, dépasse de sept jours la moyenne des hôpitaux publics, qui est de 23 jours. En sachant que cette moyenne est elle-même déjà plus forte d’une semaine que celle enregistrée dans le privé.
Hôpitaux publics : Colmar le moins sujet aux absences
Les régions où les scores apparaissent les plus élevés sont la Haute-Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Corse et la Guyane. L’établissement où les arrêts maladies ont été les plus longs en 2014 se trouve être le centre hospitalier de Manosque, avec ainsi 40 jours d’absence cumulés par agent.
À l’inverse, l’hôpital public de Colmar n’a enregistré que 14 jours d’absence. Parmi les mauvais élèves figurent également l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille, où la direction a d’ailleurs choisi de lutter contre ce qu’elle désigne “l’absentéisme de confort” par le lancement d’un plan d’action.
Absentéisme : des motifs divers invoqués
Cet absentéisme élevé au sein des hôpitaux public ne semble pas avoir une seule et unique explication. À en croire les différentes directions, la culture locale peut être à l’origine de ces absences, mais aussi l’âge des personnels soignants ou encore le caractère difficile du métier d’agent hospitalier.
L’enquête du Figaro a également mis un lumière un lien affirmé entre le niveau d’absentéisme et le nombre important de jours de RTT (réduction du temps de travail) négocié. Rappelons que grâce notamment à l’instauration du jour de carence en 2012, le taux d’absentéisme avait été sensiblement contrarié, avant que sa suppression en 2013 ne fasse de nouveau gonfler les chiffres.