Abdelhakim Dekhar revendique son « droit au silence » et veut lire son dossier
Abdelhakim Dekhar aurait plusieurs enfants et il se serait marié à 2 reprises en Grande Bretagne. Désormais en garde à vue, il reste muet.
Abdelhakim Dekhar a été retrouvé semi-conscient dans un parking (au nord-ouest de Paris) où il aurait tenté de mettre fin à ses jours. Hospitalisé durant la journée de jeudi, le tireur présumé de Libération et BFMTV a été transféré dans les locaux situés au 36 quai des Orfèvres à Paris. Sa garde à vue (pour tentative d’assassinat, enlèvement et séquestration) a été prononcée lors de son hospitalisation, mais elle a été prolongée de 24 heures. Les policiers ont donc pu procéder à son interrogatoire, mais Abdelhakim Dekhar est désormais muet. Il a fait valoir selon son avocat son « droit au silence » et il ne devrait pas prononcer une parole tant qu’il n’aura pas accès à son dossier. Me Lorrain a également signifié que son client devait obtenir la présomption d’innocence.
Marié à deux reprises en Grande Bretagne
Les motivations d’Abdelhakim Dekhar ne sont pas connues et les enquêteurs ont pour l’instant les lettres retrouvées dans la voiture ou transmises par la personne qui l’hébergeait. Dans celle retrouvée dans le véhicule, le tireur présumé mentionne ses dernières volontés, dans la seconde, il pointe du doigt la presse et dénonce un complot fasciste. Les médias britanniques se sont également penchés sur le passé d’Abdelhakim Dekhar. Ce dernier a vécu pendant 13 ans en Grande Bretagne dès 1998. À cette époque, il sortait de prison après avoir écopé de 4 ans pour l’affaire Rey-Maupin. Le Times révèle que le tireur présumé a vécu à l’est de Londres, à Ilford où il aurait travaillé dans un restaurant.
Dekhar aurait plusieurs enfants
Abdelhakim Dekhar est revenu sur le sol français brièvement puis il est retourné en Grande-Bretagne, où il a épousé en février 2000 une jeune femme d’origine turque et étudiante à Redbridge. Europe 1 déclare que, lors du procès de Florence Rey, il a dénoncé plusieurs noms d’activistes. A cause de cette étiquette de « balance », il est parti en Grande Bretagne. Le journal précise qu’il aurait sur le sol britannique plusieurs enfants. Depuis cette affaire de 1994, Abdelhakim Dekhar n’a pas renoué avec sa famille et l’une de ses sœurs ne veut plus jamais entendre parler de cet homme. « Il ne fait pas partie de ma vie » explique-t-elle dans le Evening Standard.
Mis en examen ce vendredi ?
Pour l’instant, les enquêteurs ont de nombreuses questions sans réponses. Ils n’ont pas retrouvé l’arme utilisée à Libération, BFMTV et à la Société Générale. Ses vêtements n’ont pas été découverts et Europe 1 précise qu’il a séjourné à plusieurs reprises dans un hôtel parisien, mais les enquêteurs n’ont rien trouvé. Les effets personnels n’étaient pas chez cette personne qui l’hébergeait, elle avait rencontré Toumi il y a 13 ans en Grande Bretagne alors qu’il travaillait dans un restaurant. Selon les dernières informations, Abdelhakim Dekhar pourrait être mis en examen dès vendredi après-midi.