À Singapour, se connecter sur le Wi-Fi d’autrui est passible de prison
Se servir de la connexion internet non sécurisée d'un voisin et sans l'autorisation de ce dernier peut coûter cher à Singapour. De tels contrevenants peuvent ainsi écoper d'une amende ou d'une peine de prison.
Vivre à Singapour et rester connecté(e) au reste du monde peut représenter une difficulté si l’on ne dispose pas d’un réseau internet exploitable. Il convient en tout cas d’exclure l’idée d’aller emprunter la connexion d’un voisin, car cette voie peut conduire à de fâcheuses conséquences pour la personne s’étant servie d’un Wi-Fi ne lui appartenant pas. En 1998 avait été promulguée l’article 6(1)(a) du Computer Misuse and Cybersecurity Act. Comme rapporté par The Straits Times, cette loi considère que se connecter sur la connexion internet non sécurisée d’une tierce personne sans son autorisation est synonyme de piratage.
Se connecter sur un autre Wi-Fi : un adolescent condamné à Singapour
La première application de cette mesure avait été observée en novembre 2006, où un adolescent de 17 ans avait ainsi été appréhendé pour s’être connecté au réseau sans fil de son voisin. Le premier avait ensuite été condamné à 18 mois de probation, dont la moitié à effectuer dans un foyer pour garçons et le restant chez lui. Sur ces neuf derniers mois, le jeune garçon ne devait pas sortir de son domicile entre 22 heures et 6 heures du matin. En outre, il avait eu à réaliser 80 heures de travaux d’intérêt général (TIG) et à se soumettre à une interdiction d’utiliser Internet durant 18 mois.
D’ordinaire, une amende ou une peine de prison
Vraisemblablement du fait de son âge, cet adolescent avait échappé à une plus lourde peine. Toute personne se connectant sur le Wi-Fi de son voisin à Singapour est ainsi passible d’une amende maximale de 10 000 dollars, d’une peine de trois ans de prison ou des deux à la fois. S’il est question de dollars singapouriens, l’amende est alors d’environ 6 400 euros.