La saviez-vous ? Le chewing-gum est interdit à Singapour
Quand Singapour est devenu indépendant en 1965, c'était un tout petit pays avec peu de ressources, et le premier Premier ministre a voulu faire de la ville-État une "oasis du premier monde dans une région du tiers monde".
Très vite, Singapour a dépassé les autres pays développés en termes de propreté, de pelouses tondues et de système de transport efficace. Lee Kuan Yew, premier ministre de 1959 à 1990 et qui a fait ses études à Cambridge, semble alors viser la perfection.
Dans un pays où tout est réglementé, ordonné, aseptisé, le chewing-gum a été officiellement déclaré « nuisance non dégradable » au début des années 1990. Pourquoi ?
Une histoire de portes de métro
Un jour, le métro de Singapour n’a pu ouvrir ses portes. Le coupable ? Un chewing-gum bloquant le mécanisme d’ouverture. La sanction n’a pas tarder à être appliquée.
Résultat ? Jusqu’à 1 000 euros d’amende en cas de récidive pour un chewing-gum craché, un mégot ou un papier jeté par terre. Une amende agrémentée au besoin de travaux d’intérêt général.
Des exceptions à l’interdiction
Certes, il a toujours été légal d’introduire de petites quantités dans le pays pour sa propre consommation.
Et depuis 2004, à la suite de l’accord de libre-échange entre les États-Unis et Singapour, les pharmaciens et les dentistes sont également autorisés à vendre des chewing-gums « thérapeutiques » aux clients munis d’une prescription médicale. Il s’agit notamment de chewing-gum standard sans sucre.
Une députée a bien suggéré de réfléchir à la fin de cette mesure, assurant qu’elle nuisait à l’image de Singapour. Mais comme « le chewing-gum ne pose plus de problème depuis son interdiction », d’après les mots du responsable du ministère du Développement social, il reste interdit. En 2005, un dernier chewing-gum à un condamné à mort parce que c’était « trop grossier, même dans le couloir de la mort ».