À Pompéi, les restes d’un thermopolium, fast-food de la Rome antique
Découvert en 2019, il est dans un état exceptionnel. Il était utilisé par les habitants pauvres de la ville.
C’est à la toute fin 2020 que des archéologues ont présenté ce qui s’apparente à un véritable stand de rue de l’Antiquité. Et c’était loin d’être le seul exemplaire de ce thermopolium (du grec thermós qui signifie “chaud”, et pôléô, pour “vendre”).
Découvert en 2019, il était exceptionnellement bien conservé par les cendres de l’éruption du Vésuve, en 74 après J.-C. Et c’est très exactement dans le Regio V, un site de près de 22 hectares situé au nord du parc archéologique, qu’il a été mis au jour.
Des restes d’os de plusieurs animaux
En outre, des restes d’os de poulet, de porc, de poissons ou d’escargot, de canards retrouvés dans des pots en terre cuite intégrés au comptoir ou dans des amphores trouvées non loin dudit comptoir portent à croire qu’une sorte de plat à composer soi-même pouvait être au menu du jour où le volcan a scellé le sort de la cité antique.
Certes, ce n’est pas le seul vestige de la sorte à être découvert sur le site, puisqu’on en dénombre pour le moment environ 80. Mais comme l’a souligné à l’époque Massimo Osanna, le directeur général du parc archéologique de Pompéi via un communiqué de presse : “En plus d’être un témoin de la vie de tous les jours à Pompéi, les possibilités d’étude de ce thermopolium sont exceptionnelles car, pour la première fois, la zone a été exhumée dans son intégralité et il a été possible de faire toutes les analyses permises par la technologie actuelle”.
Au départ de la fouille, les spécialistes n’ont exhumé que la partie localisée devant le mur principal. Il s’agit d’une fresque représentant une néréide chevauchant un hippocampe. La néréide, dans la mythologie grecque, étant l’une des filles du dieu marin Nérée, et de Doris, fille d’Océanos, dieu des eaux encerclant la Terre.
Un thermopolium richement décoré
Encouragés par cette trouvaille, ils ont découverts des animaux peints, tels un poulet et des canards avec la tête à l’envers. Une autre fresque montrant quant à elle un chien tenu en laisse devait servir de message destiné à avertir les clients.
Une dernière fresque pourrait accréditer la thèse qu’un service de livraison à domicile ou en tout cas extérieure au comptoir pouvait être inclus. En effet, on peut y voir un homme transportant des objets au milieu d’amphores et de pots. On ne peut être catégorique à ce sujet, mais des amphores et autres objets destinés au transport de marchandises ou de fluides ont été découverts non loin.