À New Delhi, une pollution 40 fois supérieure au maximum recommandé

New Delhi polluée, le 26 octobre 2023. Capture écran YouTube
Chaque année, New Delhi et les régions voisines font face à une nouvelle saison de la "pollution de l'air".
Dimanche, les autorités de la capitale indienne ont annoncé que les écoles, déjà fermées vendredi et samedi dernier, le resteraient une semaine supplémentaire.
Tous les ans à l’automne, New Delhi qui n’est déjà pas épargnée par la pollution, suffoque lorsque les fumées en provenance des campagnes environnantes où les agriculteurs brûlent les chaumes viennent s’ajouter à la pollution atmosphérique.
New Delhi : un niveau de PM2.5 alarmant
IQAir, société suisse spécialiste en mesure de pollution, indiquait dimanche que le niveau de microparticules PM2.5, tellement minuscules qu’elles peuvent passer la barrière sanguine, avait atteint près de 40 fois le niveau maximum recommandé par l’OMS.
Les autorités ont pour habitude de limiter les activités liées au bâtiment, et certains véhicules ne sont plus autorisés à rouler. D’après la revue The Lancet, la pollution atmosphérique était responsable de la mort en 2019 de près de 1,7 million de personnes à travers le pays.
La part de l’agriculture volontairement ignorée ?
Seulement, le gouvernement est pointé du doigt pour délibérément ignorer le rôle de l’agriculture dans la pollution. En effet, les agriculteurs des Etats voisins du Pendjab et l’Haryana constituent un lobby électoral important.
À la fin des récoltes, les agriculteurs brûlent les chaumes et les pailles laissés dans les champs. Une technique qui a l’avantage certain de les nettoyer rapidement.
D’autres facteurs de pollution
À l’origine de ce pic de pollution de l’air, s’ajoutent encore un trafic routier qui ne cesse de croître, la combustion de charbon ou de bois. Il faut quatre mois en général pour que cet épisode cesse.
Un match de la coupe du monde de cricket devait se jouer lundi à New Delhi entre le Sri Lanka et Bangladesh, mais les deux équipes ont renoncé à s’entraîner en raison des risques de santé encourus.
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