Jura : il frappe sa compagne qu’il avait pour interdiction de revoir
Lundi, le tribunal de Lons-le-Saunier a condamné un homme à quatre ans de prison ferme pour avoir frappé sa compagne qu'il avait pour interdiction de revoir.
Le 28 juin dernier, un homme avait été jugé devant le tribunal de Lons-le-Saunier (Jura) pour des violences commises sur sa compagne. Le prévenu avait écopé de six mois de prison ferme, une peine assortie de l’interdiction de revoir sa compagne. Pourtant, lundi, le compagnon violent a de nouveau comparu devant la justice pour des faits semblables. Des “violences habituelles” infligées à sa conjointe alors qu’il lui était donc défendu d’entrer de nouveau en contact avec elle.
Son compagnon condamné pour violences, elle veut le revoir à sa sortie
La victime, rapporte Le Progrès, a reconnu qu’après le verdict de juin, elle avait quitté le domicile conjugal à Bletterans pour aller revivre chez ses parents. Mais durant les six mois d’emprisonnement de son compagnon, son amour pour lui n’a pas tellement faibli, au point qu’à sa sortie de prison, elle a cherché, progressivement, à le revoir à son domicile. Le prévenu a déclaré avoir accepté ce dangereux retour par “amour”.
Quatre ans ferme
L’accusé a assuré n’avoir eu qu’un ou deux accès de colère depuis la mi-septembre, des comportements agressifs qui découlaient d’une consommation d’alcool. Licencié suite à sa condamnation de juin, qui lui avait fait perdre son agrément, l’homme travaille en intérim. Il soutient vouloir se soigner pour pouvoir revoir ses enfants. La victime dit ne pas lui en vouloir. “Qu’on se sépare un moment et qu’après on se remette ensemble. Mais qu’il n’aille pas en prison !”, a-t-elle même réclamé. L’avocat de la défense a mis en avant un manque de preuves sur la responsabilité de son client dans les nouvelles violences commises. L’initiative de la compagne de renouer le contact a également été soulignée, mais au final, le tribunal a suivi la procureure qui avait requis quatre ans de prison ferme avec maintien en détention. Le prévenu a néanmoins été relaxé pour la violation d’interdiction de contact.