Lorraine : elle décède en arrivant aux urgences, le SAMU n’avait pas envoyé d’ambulance
En mars dernier, une femme de 56 ans qui souffrait depuis une opération subie trois jours plus tôt est décédée aux arrivant aux urgences. C'était une proche qui l'y avait emmenée, le SAMU ayant ainsi jugé que ce cas ne nécessitait l'envoi d'une ambulance.
Le dimanche 17 mars dernier, une femme de 56 ans et mère de famille luttait depuis maintenant plusieurs jours contre une douleur. Douleur que Maryse ressentait depuis une intervention chirurgicale subie trois jours plus tôt dans une clinique de Lunéville, en Meurthe-et-Moselle. La quadragénaire s’était alors fait ablater la vésicule biliaire.
Ce dimanche 17 mars en fin d’après-midi, la douleur était devenue insupportable, au point que ses proches ont appelé le SAMU, écrivent nos confrères du Républicain Lorrain. L’opératrice en ligne a parlé avec l’entourage de la malade ainsi qu’avec cette dernière.
Une quinquagénaire souffrait depuis une ablation de la vésicule biliaire
Une personne proche de la patiente indique, au sujet de cette dernière, qu’“on lui a demandé si quelqu’un était en mesure de la conduire aux urgences à Lunéville, ce qui était le cas”. L’opératrice estimait ainsi que ce cas ne motivait pas l’envoi d’une ambulance.
Une proche véhiculée a donc transporté la patiente aux urgences, à une demi-heure de route. À moins de 5 km de l’arrivée, nous dit-on, Maryse a fait un violent malaise, a vomi et perdu connaissance. La personne au volant a tenu bon et est arrivée au sas des urgences. Des pompiers et des médecins sont rapidement intervenus et un massage cardiaque de 45 minutes pratiqué. La quinquagénaire n’a toutefois pu être sauvée.
Une plainte déposée contre X par la famille
Le lendemain, la famille de la victime a porté plainte contre X. Une enquête préliminaire a été ouverte pour homicide involontaire et transmise au service régional de police judiciaire de Nancy. Une autopsie requise par le parquet de Nancy a été réalisée le 21 mars dernier à l’institut médico-légal (IML) de Strasbourg. Le rapport n’a pas encore été remis aux autorités.
Selon le docteur Philippe Tourand, président de la clinique où Maryse a été opérée, “a priori, il n’y a pas eu de difficultés durant l’intervention ni d’anomalies dans la prise en charge à la clinique”. De son côté, l’un des enfants de la victime se questionne : “L’opératrice du Samu a-t-elle sous-estimé notre appel de détresse ? Peut-être n’en serait-on pas là si une ambulance était venue…”