5 décembre : grève, manifestations, SNCF et RATP… ce qu’il faut savoir
Unitaire, interprofessionnelle, cette grève nationale contre le projet de réforme des retraites s'annonce d'ampleur et la liste des appels à la manifestation ne cesse de grandir.
À quoi faut-il s’attendre au début du mois prochain ? Le projet de réforme des retraites qui était une promesse du candidat Macron mobilise tous azimut, et les appels à la grève le 5 décembre prochain se multiplient depuis plusieurs semaines. Il s’agit, pour les syndicats, d’une “première journée”
La grève interprofessionnelle, pourquoi ?
Reconductible, ce mouvement social vise principalement à contester le projet de réforme des retraites. Quel est-il ? Il vise à fusionner les 42 régimes existants en un seul système à points, basé sur l’ensemble de la carrière professionnelle, et ce à l’horizon 2025. Mais la contestation ne s’arrête pas à ce seul point.
En effet, conditions de travail ou encore précarité, manque de reconnaissance sont cités par les organisations ou professions appelant à battre le pavé.
Qui appelle à la grève ?
Tout commence au mois de septembre dernier, quand cinq syndicats de la RATP ont appelé au débrayage, bientôt suivis par SUD-Rail. Dans une unité rare, FO-Cheminots et FO-Transports et Logistique,CGT, FO, FSU, Solidaires et et quatre organisations de jeunesse (Fidl, MNL, UNL et Unef) se joignaient à l’appel pour une “première journée de grève interprofessionnelle”. Quelques jours plus tard, la CGT-RATP déposait un préavis de grève “pour une durée illimitée” dès le 5 décembre. Dernier syndicat en date à rejoindre le mouvement : la CFDT-Cheminots.
Et ce n’est pas tout puisque certaines organisations de l’éducation, de la police, de la justice, du transport routier et de la Santé se joignent à la gronde.
Enfin, alors que le mouvement Gilets jaunes défilait très récemment pour son premier anniversaire, quelques jours plus tôt l”assemblée des assemblées appelait à rejoindre la lutte pour “la convergence avec le monde du travail”.
Transports fortement perturbés
Le 13 septembre dernier, une grève monstre, annoncée par les syndicats comme étant un “premier coup de semonce”, perturbait très fortement le réseau de transports publics parisien.
Pour ce “jeudi noir” annoncé, il n’en sera certainement pas autrement, et les airs devraient aussi être touchés puisque du côté d’Air France, trois syndicats ont déposé des préavis: FO et CGT souhaitent un mouvement reconductible, quand SUD-Aérien scande “ni retraite à points, ni droits en moins”.
Et le gouvernement ?
Au plus haut de l’État, craint-on ce nouveau bras de fer social ? Il y a quelques jours, un ministre se confiait à LCI : “Oui. On ne tremble pas, mais on se dit que la convergence est possible”. Il y a une semaine, le Premier ministre annonçait qu’il recevrait les partenaires sociaux à la fin du mois.
Pour sa part, Emmanuel Macron ne participera pas à la COP25 devant se tenir à Madrid pendant le mouvement. Ses conseillers le disent “concentré” à défaut d’inquiet.