Les 44 antennes du réseau France Bleu sont en grève

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Par Lionel Durel,  publié le 18 mai 2017 à 17h35, modifié le 18 mai 2017 à 17h53.

Fatigués, les salariés du réseau France bleu protestent contre la réorganisation de la grille des programmes. En ligne de mire : la suppression de 2h45 d'émissions locales quotidiennes dès la prochaine rentrée radio.

Les stations locales de France bleu (groupe Radio France) ont prévu ce jour de ne pas diffuser l’ensemble des programmes prévus. En cause, l’organisation de la grille de rentrée. Le déclencheur : L’arrivée de Jean-Luc Reichmann à partir de septembre qui animera une émission diffusée en Nationale.

La direction de France Bleu veut imposer à la rentrée une émission nationale à l’horaire inédit de 8h45 à 9h25, de même que sur la tranche 14/16 et donner aux rédactions locales la charge des rendez-vous d’information de la demie en matinale, explique le Syndicat National des Journalistes.

Nous ne comprenons pas vos stratégies pour France Bleu

Alors que seul 10% des radios du réseau France Bleu ont diffusé ce jeudi leur matinale, sur son compte Twitter, la régionale France Bleu Drôme Ardèche s’est exprimée :
“Nous ne comprenons pas vos stratégies pour France Bleu. Visiblement, nous n’avons pas la même notion de proximité avec les auditeurs. La popularité, la simplicité, l’empathie que vous nous promettez avec un animateur qui serait ‘l’incarnation du réseau’, ‘simple, drôle et qui va bosser (sic)’ ne relèvent que de la proximité affective“, tance la locale qui ajoute :
“La véritable proximité” est avant tout une “proximité géographique”, les auditeurs “veulent entendre parler de leur région” : “C’est le fameux ‘vu d’ici’ qui fait le succès de notre radio”. “Les ateliers de grille nous ont permis d’imaginer de nouvelles dynamiques, une évolution des émissions, tout en garantissant l’ADN de France Bleu, le local. Vous balayez tout cela en nous imposant un jeu ‘familial’ à l’heure où les enfants sont à l’école et les actifs au boulot ! Vous privez nos auditeurs d’un quart de leur radio locale. Nous ne l’acceptions pas et nous sommes fatigués d’être traités de la sorte“.

“Nous sommes une radio locale avec des décrochages nationaux. Pas l’inverse”

Inquiets que l’ADN des stations locales disparaissent, les syndicats continuent notamment par la voix de Nolwenn Le Jeune de la SNJ : “Le local c’est notre raison d’être. Nous sommes une radio locale avec des décrochages nationaux. Pas l’inverse. Mais malheureusement c’est ce qui risque d’arriver“.