3 mois avec sursis pour un prof de musique qui avait passé 195 appels en 24 heures à l’Élysée
Mardi, le tribunal correctionnel d'Annecy a condamné un professeur de musique de 38 ans à trois mois de prison avec sursis pour avoir appelé l'Élysée à 195 reprises en l'espace de 24 heures. Il avait déjà été jugé pour des faits similaires.
C’est à croire que sa précédente condamnation n’avait pas eu grand effet sur lui. Au mois d’octobre dernier, il avait ainsi écopé de deux mois de prison avec sursis pour avoir, entre juin et juillet 2018, passé quelque 1.400 appels à l’Élysée.
Mardi, le tribunal correctionnel d’Annecy (Haute-Savoie) a condamné ce professeur de musique de 38 ans à une peine légèrement plus lourde puisque de trois mois de sursis. Il était accusé, rappelle France Bleu Pays de Savoie, d’avoir appelé l’Élysée à 195 reprises en l’espace de 24 heures entre le 24 et 25 septembre 2018.
Le prévenu souffre de psychose paranoïaque selon son avocate
Me Michelle Blanc, avocate du prévenu, a nommé le trouble de son client : « Un homme intelligent et cultivé, dont, j’ignore pourquoi, la santé mentale a basculé alors qu’il poursuivait ses études d’ingénieur. Un homme qui souffre de ‘psychose paranoïaque’, une maladie grave, incurable mais gérable, qui le conduit à commettre des actes délirants comme ces 195 appels téléphoniques en une seule journée ».
Client qui a reconnu ce harcèlement mais démenti avoir été injurieux et ordurier dans ses propos : « La standardiste de l’Élysée ment, je ne parle jamais comme cela, j’utilise un vocabulaire châtié ». Le procureur de la République lui a alors rappelé qu’il l’avait insultée de « grosses c..ne » lors d’une précédente audience.
Un courriel menaçant écrit au président le 25 décembre
Interrogé sur le pourquoi de son obsession avec le président de la République, le prévenu s’est dit « victime d’un complot, des proches à moi sont morts, je veux la levée du secret-défense sur mon affaire ». Et s’il a admis que depuis sa condamnation d’octobre, il n’a plus appelé l’Élysée, le professeur de musique n est toutefois pas resté sage comme une image depuis.
Le 25 décembre dernier, il a ainsi rédigé et signé un courriel de menace à l’attention d’Emmanuel Macron. Des faits qui amèneront l’auteur du message à comparaître de nouveau devant la justice le vendredi 8 février prochain.