3 jeunes au tribunal après avoir terrorisé un TER après les attentats de Paris
3 jeunes âgés de 19,21 et 23 ans sont jugés aujourd'hui à Perpignan après avoir semé la panique dans un TER. Ils ont notamment menacé de mort les passagers du train et diffusé des chants arabes quelques jours après les attentats de Paris.
Le prisme de la tentative d’attaque du Thalys d’août dernier a dû ressurgir dans la tête des passagers d’un TER le 18 novembre dernier. 3 jeunes, montés en gare de Béziers, sont soupçonnés d’avoir effrayé les passagers du train en diffusant des menaces de mort et des chants en arabe quelques jours après les attaques de Paris. Ils doivent comparaître mercredi devant le tribunal correctionnel de Perpignan.
Menaces de mort et chant arabes dans un train
L’histoire se déroule le 18 novembre dernier dans un TER en partance de Béziers et se dirigeant vers Avignon. 3 jeunes, âgés de 19, 21 et 23 ans utilisent alors le micro du train pour diffuser des chants et des prières en langue arabe avant de menacer directement les passagers du train.
Les trois hommes profitent de la panique et du traumatisme des attentats de Paris pour extorquer les téléphones portables des autres passagers en les menaçant de mort. Le contrôleur du train parvient alors à donner l’alerte et regroupe les passagers à l’écart des jeunes. Le train effectue un arrêt d’urgence à la gare de Salses-le-Château où les trois jeunes prennent la fuite avant d’être retrouvés par la suite.
« Tentative d’extorsion » et « apologie d’un acte de terrorisme »
Après un premier renvoi de l’affaire le 23 novembre, les trois prévenus ont été maintenus en détention provisoire et sont jugés aujourd’hui. L’homme âgé de 21 ans est poursuivi pour « apologie d’un acte de terrorisme » et « tentative d’extorsion », les deux autres ne sont jugés que pour ce deuxième chef d’accusation.
L’avocat de l’homme de 21 ans, Me Berikola, évoque de son côté une simple « plaisanterie » d’une « bande de copains » dans des propos repris par LCI. L’Ufap-Unsa Justice indique que le plus jeune des trois prévenus doit être jugé le même jour pour d’autres faits de violence envers un surveillant de la maison d’arrêt où il était détenu sans lien avec l’affaire du TER.