1er mai : comment est née la fête du travail ?

Des femmes au travail. Image d'illustrationPixabay
En ce 1er mai est célébrée la fête du travail, où les salariés peuvent généralement souffler. Mais quelle est l'origine de cette célébration ?
La semaine débute en même temps qu’un mois. Le 1er mai est immanquablement lié à la fête du travail, au point où l’on ne se demande plus tellement pourquoi. Un éclairage n’est cependant pas de trop pour mieux comprendre ce jour férié. Il convient de remonter jusqu’en 1884 pour assister à sa naissance. C’est à Chicago, aux États-Unis, que les syndicats de travailleurs américains cherchaient à obtenir des employeurs une journée de travail limitée à huit heures.
Fête du travail : les syndicats américains se donnaient 2 ans pour obtenir la journée de 8 heures
Comme rappelé par Ça m’intéresse, ces syndicats s’étaient donné deux ans pour décrocher cette limitation journalière du temps de travail. C’est là qu’avait été décidé de débuter l’action un 1er mai, car cette date est connue pour être celle où les contrats travail prennent fin. Et ce sont 200 000 travailleurs américains qui avaient pu crier victoire le 1er mai 1886, car les employeurs avaient alors finalement consenti à leur donner ce que les syndicats réclamaient.
Une grève générale et des morts
Les États-Unis dans leur intégralité n’avaient cependant pas adopté la journée de huit heures. 340 000 ouvriers aux revendications non acceptées avaient donc lancé une grève générale. À Chicago, point de départ de cette mobilisation, un mort au sein des autorités avait conduit à ce que cinq syndicalistes connaissent le même sort.
Une adoption par la France en 1889
C’est en 1889, lors de la IIe Internationale socialiste à Paris, que les ouvriers français avaient choisi de reprendre la date du 1er mai pour faire valoir les droits des travailleurs dans l’Hexagone. Deux ans plus tard à Fourmies, dans le Nord, une manifestation pacifique avait été endeuillée par des tirs de l’armée. Un drame qui avait ainsi fait 9 morts et 33 blessés. Les syndicats français auront obtenu gain de cause en 1919, avec la ratification, par le Sénat, de la journée de huit heures.