130 femmes violées à l’est de la RDC
Selon l'organisation Médecins sans frontière, près de 130 femmes auraient été violées dans une ville située à l'est de la RDC.
127. C’est le nombre précis de femmes qui auraient, selon MSF, été violées par des hommes armés lors d’un raid mené le 1er mai sur la ville de Kikamba, à l’est de la RDC.
Toujours selon l’organisation non gouvernementale, les viols auraient été perpétrés par une soixantaine d’hommes, identifiés comme étant des miliciens, sans précision quant à leur appartenance.
L’est de la RDC habitué aux rébellions et aux milices
L’est de la République Démocratique du Congo, découpé entre les régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, est en proie à de très nombreuses rébellions. Des dizaines de groupes de miliciens congolais ou étrangers y pullulent, se rendant fréquemment coupables des pires exactions.
Alors qu’il y a un an et demi, l’armée congolaise, appuyée par une faction de l’ONU, avait réussi à démanteler la rébellion du M23 sévissant très sévèrement dans la région du Nord-Kivu, l’est du pays fait actuellement face à des rebelles ougandais musulmans opposés au président, et agissant sous l’étiquette de l’ADF.
Depuis le mois d’octobre dernier ces derniers auraient massacré plus de 300 civils à proximité de Beni. La ville, située à 250 kilomètres de Goma, dans l’est de la RDC, abrite environ 500 000 habitants. Il s’agit d’un carrefour commercial important, tant pour le commerce que pour le trafic du bois dans cette région des Grands lacs. Les deniers massacres en date, dans la nuit de mercredi à jeudi, ont coûté la vie à 23 personnes.
Des richesses qui attisent la convoitise
L’est de la RDC est déchiré depuis plus de 20 ans par des conflits armés. Ces derniers sont encore et toujours plus alimentés par des divisions ethniques, des querelles foncières, et surtout par les alléchantes et abondantes richesses naturelles de la région.
Les groupes rebelles armés, de même que les militaires de l’armée loyaliste congolaise, sont régulièrement accusés par les organisations non-gouvernementales d’utiliser le viol comme arme de guerre afin de semer la terreur.