105 heures de TIG pour un étudiant qui avait appelé à attaquer le directeur central des CRS et sa famille
Pour avoir, le 8 décembre dernier, appelé à s'en prendre à l'intégrité physique du directeur central des CRS et de sa famille, un étudiant toulousain de 21 ans vient d'être condamné à 105 heures de travail d’intérêt général et à une amende symbolique d'un euro.
Le message était difficilement défendable. Publié le 8 décembre dernier sur le réseau social Twitter, il appelait ainsi à s’attaquer physiquement au préfet et directeur central des CRS Philippe Klayman ainsi qu’à sa famille : “Je ne dis pas qu’il faut le tuer mais porter atteinte à son intégrité physique ou à celle de sa famille, ce serait bien. Je n’en ferai rien bien sûr, c’est une suggestion”.
Des propos émanant d’un étudiant toulousain de 21 ans et qui n’avaient pas tardé à être signalés sur la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur. Trois jours plus tard après la diffusion du message, appartenant à un compte depuis supprimé par Twitter, Thomas était placé en garde à vue.
Menaces contre le patron des CRS : l’étudiant avait visionné des violences policières
Mercredi, le jeune homme était jugé devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Il a expliqué, tout en s’excluant du mouvement des Gilets jaunes, que sa publication était sa réponse à ces violences policières dont il avait visionné les vidéos.
Le prévenu a de même indiqué que dans ses mots, il ciblait la fonction et non l’homme, et d’avoir présenté ses excuses à Philippe Klayman. Auprès d’Actu Toulouse, l’avocat de Thomas Me Alexandre Martin a déclaré que son client “a réagi à chaud, de manière imbécile, avec la rapidité et la dangerosité des réseaux sociaux”.
L’avocat du préfet déplore une banalisation des propos par la justice
Le prévenu a finalement été condamné à 105 heures de travail d’intérêt général (TIG) et à une amende symbolique d’un euro pour “menace de crime à l’encontre de l’entourage d’un dépositaire de l’autorité publique”. Si son avocat s’est réjoui que “la justice [ait] ramené cette affaire à sa juste proportion”, le défenseur du préfet Me Francis Szpiner a quant à lui déploré une “banalisation”, par la justice, des propos tenus par l’étudiant.