Hubble a déniché la galaxie la plus lointaine jamais observée
Si le télescope spatial Hubble commence à se faire vieux, ses yeux sont toujours aussi acérés. Pour preuve, cette galaxie qu'il vient de repérer, et qui est située à 13,4 milliards d'années-lumière.
Malgré un âge canonique pour un télescope spatial, soit plus de 25 ans, le bon vieux Hubble a encore surpris tout son monde en observant une galaxie située à quelque 13,4 milliards d’années-lumière.
GN-Z11 devient ainsi l’amas d’étoiles le plus lointain jamais repéré.
Hubble : GN-z11, dans la jeunesse du Big Bang
C’est en visant dans la direction de la constellation de la Grande Ourse qu’Hubble a réussi ce tour de force. Et en matière d’espace, qui dit regarder loin dit aussi regarder loin dans le temps.
Pascal Oesch, de l’Université de Yale, et qui a dirigé les recherches ayant cinduit à cette découverte, résume : “Nous avons fait un grand pas en arrière dans le temps, bien au-delà de ce que nous nous attendions à être en mesure de faire avec Hubble. Nous voyons GN-z11 à un moment où l’Univers n’avait seulement que 3 % de son âge actuel”.
Le télescope aidé par la luminosité de la galaxie
Certes, comme l’a déclaré un autre chercheur, Gabriel Brammer, GN-z11 se trouve “à la limite des distances perceptibles par Hubble”. Si le télescope opérationnel depuis 1990 a pu la capter du regard, c’est grâce à une luminosité supérieure à ce que son âge pourrait laisser entrevoir. Marijn Franx, chercheur à l’Université de Leiden (Pays-Bas), et qui signe également cette étude à paraître mardi dans The Astrophysical Journal, indique : “ (…( comme l’ont suggéré nos précédents travaux, des galaxies aussi brillantes ne devraient pas exister si tôt dans l’Univers”, peut-on lire sur le site Futura Sciences.
A l’aide d’un autre télescope nommé Spitzer, les astronomes sont parvenus à déterminer que cette galaxie est d’une dimension 25 fois moindre que la Voie Lactée, qui héberge la Terre, mais présente une croissance 20 fois plus rapide.
Hubble a donc ouvert la voie au futur James Webb Space Telescope, qui doit partir à la fin de l’année 2018. Avant que le Wide-Field Infrared Survey Telescope, qui est en cours de développement, ne vienne scruter les confins de l’univers avec un champ 100 fois supérieur à celui d’Hubble.