Désintox chez Asterix
L’affaire qui oppose Albert Uderzo (co-créateur d’Astérix) à sa fille Sylvie est loin d’être résolue : des vidéos apportent un nouvel éclairage…
Albert Uderzo, 85 ans, le célèbre dessinateur d’Astérix, serait-il entouré de personnes profitant d’une partie de sa fortune ? Suite à une plainte pour abus de faiblesse déposée par la fille unique du dessinateur, Sylvie Uderzo, l’enquête de police arrivait à des conclusions intéressantes.
Ainsi, l’existence d’un mystérieux contrat d’assurance-vie a surpris les enquêteurs. D’une valeur de 7 millions d’euros, il a été souscrit par Albert Uderzo et son épouse, mais le bénéficiaire reste mystérieux. La banque a indiqué aux forces de l’ordre que le bénéficiaire était nommé dans une clause, déposée chez le nouveau notaire du couple Uderzo. Toutefois, une perquisition réalisée à son étude n’a pas permis de découvrir ce document.
A cela s’ajoute un autre contrat d’assurance-vie, d’une valeur de 228 000 euros, dont le bénéficiaire initial était la fille d’Albert Uderzo. Celui-ci a été modifié fin 2010 en faveur de l’épouse d’un employé du dessinateur, un ancien plombier qui est devenu son homme de confiance.
Or, selon le témoignage de la fille unique et du gendre du dessinateur, qui ont travaillé pendant vingt ans auprès de lui, s’avère que le notaire était une connaissance de l’ancien plombier, et semblait empressé de faire effectuer des acquisitions et des travaux aux époux Uderzo.
Une stratégie d’éloignement de la famille d’Uderzo ?
Sylvie Uderzo et son mari étaient très proches du dessinateur, avant d’être subitement licenciés fin 2007. Leur témoignage semble montrer qu’un petit cercle de conseillers intéressés s’est constitué auprès du “père” d’Astérix et Obélix, et a mis en œuvre une stratégie d’éloignement de sa famille, puis de rupture entre le père et sa fille.
De fait, Sylvie Uderzo et son mari sont présentés comme responsables d’un loupé lors du lancement de l’album « Le ciel lui tombe sur la tête », à Bruxelles en 2005. Uderzo a même plusieurs fois déclaré que la campagne de son 33ème album avait été un échec… et que cet « échec » était à l’origine de la rupture.
Or, sur son blog, Sylvie Uderzo présente des images qui semblent montrer exactement le contraire. On peut voir sur ces vidéos Albert Uderzo, ravi et ému par tout ce qui a été organisé pour le lancement de l’album : des avions, une fresque, le Manneken-Pis déguisé en Obélix, des interviews…
Derrière le conflit en cours, les choses seraient donc un peu plus compliquées qu’il n’y paraît au village d’Astérix… Les similitudes avec l’affaire Bettencourt sont nombreuses.
Mais qu’attend Panoramix pour remettre de l’ordre au village ?