Trop d’alcool affecte la fertilité féminine
Selon une étude scientifique, une consommation excessive d’alcool causerait des problèmes de fertilité chez les femmes.
Ce n’est plus à prouver, la consommation d’alcool pendant la grossesse est une habitude à proscrire totalement. Les pictogrammes présents sur les bouteilles sont là pour nous le rappeler.
Mais selon une étude des chercheurs en épidémiologie de l’hôpital universitaire d’Aarhus au Danemark en collaboration avec l’école de santé publique de Boston, l’alcool pourrait également avoir des conséquences néfastes sur la fertilité chez les femmes.
Trop d’alcool fait baisser la fertilité féminine
Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique British Médical Journal. Plus de 6000 femmes danoises âgées de 21 à 45 ans désireuses d’avoir un enfant ont été invitées à remplir un questionnaire bi-mensuel pendant un an sur leurs habitudes de consommations d’alcool jusqu’à ce qu’elles tombent enceintes.
Parmi les participantes, 1850 ne buvaient jamais une goutte d’alcool, 4200 buvaient entre un et 14 verres par semaine, et 75 en consommaient 14 ou plus. Les scientifiques ont déterminé que la consommation de plus de 14 verres d’alcool induisait une baisse de la fertilité de 18 %. Au total, 4210 femmes ont vécu une grossesse lors de l’étude, soit 70 % des participantes.
Une consommation raisonnée n’a pas de conséquence
Les scientifiques tiennent également à préciser qu’une consommation modérée d’alcool n’altère en rien la fertilité chez les femmes. « Ces conclusions offrent de quoi rassurer les couples qui cherchent à avoir un enfant », souligne Annie Britton, épidémiologiste à l’University College London. « Une abstinence totale n’est pas forcément nécessaire pour améliorer ses chances de concevoir ». Inutile de sacrifier le petit verre de vin du vendredi soir si vous cherchez à avoir un enfant, à condition de stopper toute consommation d’alcool dès que la grossesse se déclare. En cas de difficulté à concevoir, Annie Britton conseille aux deux parents de modérer leur consommation d’alcool.
Selon l’INSERM, jusqu’à 24 % des couples rencontrent des problèmes de fertilité après douze mois de tentative dans les pays développés.