Curiosity : L’argile remet en cause l’amarsissage du Rover sur Mars ?
Curiosity s’est posé sur la planète Mars le 6 août dernier. Pourtant, certaines rumeurs évoquent que le rover n’aurait pas atterri au bon endroit. C’est une étude publiée pour Nature Géoscience qui remet en cause la surface et les argiles.
Curiosity, le rover mobile de la Nasa a fait une entrée remarquée sur la planète rouge le 6 août dernier. Le site est-il le meilleur pour trouver des traces de vie ? Cette question est relativement embarrassante pour la Nasa surtout que la mission a tout de même coûté 2.5 milliards de dollars. L’objectif premier de ce rover est d’étudier les roches pour tenter de découvrir une forme de vie antérieure. Au final, l’étude publiée dans la revue Nature Géoscience ce dimanche remet en cause la surface de la planète. En effet, les argiles présentes au niveau du Mont Sharp et du cratère Gale ont pu être formées autrement que par l’action érosive de l’eau liquide. Ainsi, cette idée remet totalement en question l’hypothèse que nous avons de la planète Mars.
Jusqu’à maintenant, les scientifiques assimilaient les argiles martiennes à une preuve de vie antérieure. Lorsqu’elles sont découvertes par la sonde Mars Express en décembre 2005, les rumeurs indiquent que la planète aurait connu au début de sa création une forme de vie il y a 4 milliards d’années. A cette époque, un climat humide et chaud était en faveur du développement de la vie. Toute cette théorie est remise en cause par l’équipe d’Alain Meunier au CNRS. Ce géologue aborde une toute nouvelle hypothèse, ces argiles auraient tout simplement pu être créées à cause du magma. Elles seraient ainsi similaires à celles étudiées sur l’atoll de Mururoa situé en Polynésie Française. Il explique que les argiles ont des points communs notamment une signature spectroscopique identique.
Le géologue indique à l’AFP « Les magmas contiennent beaucoup d’eau. Le gaz qui sort de la bouche des volcans est d’ailleurs en grande partie composé d’eau et de gaz carbonique ». Ces argiles martiennes pourraient donc être le fruit du dégazage de ce magma. Cette étude est commentée par Brian Hynek qui indique que cette théorie pourrait être exacte, « cela impliquerait que le Mars primitif pourrait ne pas avoir été aussi habitable qu’on l’a pensé ».
Au final, le devenir de la mission repose sur Curiosity. Si le robot trouve des molécules organiques, cette étude sera donc erronée. Par contre, si Curiosity n’arrive pas à démontrer que Mars a accueilli la vie, l’ensemble de cette mission pourrait être remis en cause notamment le site d’atterrissage. Si l’idée que nous nous faisons de Mars est réelle, Curiosity a-t-il vraiment atterri sur la planète rouge ? Ou alors connaissons-nous réellement Mars ?