Yvelines : 25 ans de réclusion criminelle pour avoir égorgé un chef de police
Jugé depuis lundi pour le meurtre d'un chef de police en 2012, un ancien chauffeur de car a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté de 16 ans.
Mercredi soir, la cour d’appel des Yvelines a condamné Freddy G., 49 ans, à 25 ans de réclusion criminelle assortis d’une peine de sûreté de 16 ans. Cet ancien chauffeur de car était jugé depuis lundi pour le meurtre, commis en 2012, d’un chef de police.
Le Parisien rapporte que Cédric J. avait 38 ans et dirigeait la police municipale de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Père de deux enfants, c’est lui que l’ex-compagne de Freddy G., Nathalie, avait choisi pour refaire sa vie. Le 20 novembre 2012, Cédric aura été égorgé à l’aide d’un cutter alors qu’il se trouvait dans son bureau.
Chef de police égorgé dans les Yvelines : une rivalité
À la barre, Freddy G. a raconté que le jour des faits, il était venu “discuter” avec Cédric J. dans un poste de police où aucune autre âme n’était apparemment présente. Après la conclusion sanglante de cet échange, Freddy G. est parti dans un bar voisin et y a bu une bière. Il a ensuite pris sa voiture et s’est garé en face de la gendarmerie de Saint-Arnoult, où il s’est rendu aux autorités.
Le prévenu a ajouté qu’il est “devenu fou” lorsque le chef de police lui a annoncé qu’il comptait s’installer à Béziers, dans l’Hérault, avec celle qui fut sa femme et ses enfants. Le cutter ayant servi à égorger la victime devait, selon Freddy G, lui permettre de mettre lui-même fin à ses jours, ne supportant ainsi plus sa situation de vie.
“La rancœur” comme mobile
Pour l’avocate générale Marjorie Obadia, qui avait requis “au moins” 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre du prévenu, tout s’expliquerait par “la rancœur. C’est ce qui animait [le prévenu]. C’est aussi ce qui l’a conduit à préméditer son geste. Il avait perdu Nathalie, ses enfants, le pavillon de Bullion. Alors il élimine Cédric, le catalyseur de ses problèmes, de son sentiment d’échec“.
Si la magistrate a reconnu que le discernement de Freddy G. a pu être altéré au moment des faits, les jurés ont considéré qu’il n’était toutefois pas question ici d’une circonstance atténuante.