Yonne : condamnés après avoir menti sur la maladie de leur fille pour collecter des fonds
Les parents avaient inventé une maladie grave à leur fillette pour récolter des fonds. Une maladie qui ne peut pas toucher les enfants...
On le voit régulièrement sur les réseaux sociaux notamment, des parents désemparés par la maladie de leur enfant lancent des appels aux dons pour améliorer le quotidien de ces derniers. Des collectes de fonds qui sont souvent couronnés de succès et qui permettent même parfois de financer des interventions médicales coûteuses.
Fleurant le bon filon, un couple originaire de la commune de Saint-Valérien dans le département de l’Yonne s’est lancé dans une collecte de fonds de ce type pour venir en aide à leur fille malade. Sauf que cette dernière était loin d’être aussi gravement malade que le couple voulait le faire croire.
Un « simple » asthme
Ce sont nos confrères de France Bleu Auxerre qui raconte l’histoire de cette arnaque montée par ces parents indélicats. En proie à de graves problèmes financiers, le couple décide en 2013 de se servir de leur petite fille de 10 ans pour engranger de l’argent facile.
Une association baptisée « Le souffle de Lydie » est créée pour récolter des fonds destinés à soigner la petite fille qui est, selon ces parents, atteinte de « broncho-pneumopathie obstructive chronique cancéreuse » (BPCO). Une maladie grave qui nécessiterait alors une greffe de poumon et d’artère. En quelques semaines, 2300 euros et un fauteuil roulant seront récoltés par la famille. Mais le mensonge sera très vite découvert.
Un médecin découvre la supercherie
En voulant communiquer sur le cas de leur enfant, les parents multiplient les passages à la télévision. C’est un médecin qui démasquera les deux malfrats en découvrant un reportage sur la petite fille et qui alertera la procureur de la République de Sens. En effet, la BPCO, en plus de ne pas pouvoir être cancéreuse, ne peut pas toucher les enfants.
Les parents indélicats seront interpellés dans la foulée. Jugés par le tribunal de Sens, ils ont écopé de cinq mois de prison ferme pour « escroquerie » et 10 mois avec sursis. Ils devront aussi rembourser les victimes de l’escroquerie et payer 3 000 euros au conseil départemental pour préjudice moral.