Yann Barthès revient sur l’agression de son équipe lors du défilé FN
Lundi, Yann Barthès est revenu sur l'agression d'une équipe de tournage du Petit Journal de Canal+ lors du défilé FN du 1er mai.
C’est un doux euphémisme de dire que le traditionnel discours du FN du 1er mai n’a pas été un long fleuve tranquille. Entre l’irruption visiblement non prévue de Jean-Marie Le Pen à la tribune devant sa fille et la démonstration des Femen à grands renforts de saluts nazis et de “Heil Le Pen !”, les télévisions françaises ont en direct largement diffusé les images de ces perturbations.
Mais c’est un autre incident qui a également retenu l’attention médiatique, celui de l’agression d’une équipe de tournage du Petit Journal de Canal+, produit et animé par Yann Barthès.
Les coups de parapluie de Bruno Gollnisch
Dans un premier temps, Yann Barthès a évoqué lundi sur France Inter l’intervention du député européen FN Bruno Gollnisch. Il explique que l’une de ses équipes était présente aux abords du carré VIP pour “regarder un peu les relations entre le vieux FN Gollnisch et le nouveau FN Philippot”.
Visiblement agacé par la présence d’une perche de prise de son, le député européen se saisit de son parapluie pour faire choir ladite perche, et asséner quelques coups sur la caméra et les journalistes filmant la scène.
Le journaliste précise que le service d’ordre du FN a dû demander à Bruno Gollnisch “de se calmer”, ce que nous avons pu constater dans les images diffusées sur Canal+ lundi soir. Il ajoute qu’à aucun moment, les cadres du FN présents n’avaient demandé d’interrompre les prises de vue et de son.
Une seconde agression par les militants FN
Et ce n’est pas tout : c’est lors de l’exfiltration de l’équipe de journalistes par le service d’ordre que le second incident s’est produit : “C’est sur les 30 mètres qui séparent le carré VIP du cordon de sécurité des CRS que mon équipe a été tabassée par des militants FN. Gollnisch savait que c’était une équipe du Petit Journal. Les militants, eux, ne le savaient pas parce qu’ils n’avaient pas le micro visible quand ils ont été tabassés. Ça veut dire que cela aurait pu être n’importe qui”, indique-t-il alors, toujours sur France Inter.
“C’est la première fois que nous sommes agressés à ce point, en dix ans de Petit Journal”, a conclu Yann Barthès, précisant que son équipe, après avoir ressenti quelques courbatures, se sentait beaucoup mieux. L’intégralité de ce 1er mai vu par l’émission diffusée lundi soir est visible ci-dessus.
A la suite de ces incidents, et au micro de BFM TV, Bruno Gollnisch n’a exprimé aucun remords, raillant les méthodes du Petit Journal et leurs “micro directionnels pour capter les chuchotements et conversations privées”. Marine Le Pen quant à elle évoquera plus tard des perches de prise de son longues “de 15 mètres”.
Ce à quoi Yann Barthès répondra : “On ne filmait pas que Gollnisch. On n’a pas de micro multidirectionnel spécial pour chuchotements, on n’a pas de perche de 15 mètres. On a les mêmes perches et les micros que tout le monde”.