Windows 10 : l’OS de Microsoft toujours trop intrusif pour les CNIL européennes
Dans une lettre envoyée le 15 février à Microsoft, les CNIL européennes ont signifié au géant américain être toujours "inquiètes" quant à son système d'exploitation Windows 10, qui demeurerait ainsi toujours trop intrusif auprès de ses utilisateurs.
On aurait pu croire qu’après un an et demi pendant lequel les premiers utilisateurs de Windows 10 ont pu essuyer les plâtres de son lancement, le dernier système d’exploitation en date de Microsoft serait désormais plus ou moins irréprochable sur la question de la protection des données utilisateurs.
Car c’est bien sur ce volet que OS soulève des interrogations. En janvier 2016, la firme de Redmond avait été mise en garde quant à la récolte de données personnelles effectuées via Windows 10, un envoi d’informations sur lequel l’utilisateur serait trop peu informé sur plusieurs plans.
La CNIL reste « inquiète » au sujet de Windows 10
Dans une lettre datée du 15 février dernier et adressée à Microsoft, la présidente de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) Isabelle Falque-Pierrotin, au nom des autorités européennes de protection des données, dit » apprécier » la coopération dont le géant américain a fait preuve auprès de celles-ci.
Elle ajoute également voir d’un bon œil la récente annonce de Microoft relative à une « amélioration du processus d’installation » de Windows 10, ainsi censée « offrir aux utilisateurs plus de contrôle sur la manière dont Microsoft récolte et utilise leurs données ». Malgré tout, ces autorités disent « demeurer inquiètes au sujet du niveau de protection des données personnelles de l’utilisateur ».
Microsoft appelé à être plus explicite
Autrement dit, les efforts de Microsoft annoncés en janvier dernier pourraient être encore insuffisants aux yeux des CNIL européennes. Il est par exemple demandé à l’entreprise d’être plus précise lorsque, dans le cas d’un niveau de données télémétriques paramétré en « basique » au lieu de « complet », l’utilisateur soit davantage renseigné sur le fait que Microsoft collectera « moins de données ». Les raisons de cette collecte d’informations doivent de même être « spécifiées, explicites et légitimes », et ces données n’ont pas à « répondre à un usage ultérieur qui serait d’une certaine manière incompatible avec ces raisons ».