Wikipedia : Google invente un robot capable d’écrire des articles à la place des humains
Les ingénieurs du laboratoire Google Brain travaillent sur une technologie qui pourrait supplanter l’être humain dans la rédaction d’articles sur Wikipedia.
Si le contenu de l’encyclopédie en ligne collaborative Wikipedia est parfois à prendre avec des pincettes, il faut bien avouer que la plateforme est extrêmement utile au quotidien. Si vous ne le savez pas, les articles sont écrits et vérifiés par l’ensemble des internautes et si vous avez une expertise sur un sujet donné, vous pouvez vous-même contribuer au service.
Mais dans un futur proche, cet aspect humain pourrait passer à la trappe, la faute à Google qui a mis au point une intelligence artificielle capable de créer du contenu sur la plateforme.
Comme un être humain
Cette technologie, développée par le laboratoire Google Brain depuis 2011, a été détaillée dans un papier publié par les ingénieurs de la firme de Mountain View. En 6 ans, les chercheurs ont donc peaufiné leur outil au point d’en faire un collecteur d’informations et un rédacteur efficace.
Cette intelligence artificielle fonctionne en plusieurs temps. D’abord, l’algorithme prend en compte les dix premiers résultats du moteur de recherches de Google sur un mot clé donné puis il va analyser les liens placés dans les sources des articles qu’il trouve Wikipédia sur ce même sujet. Une méthode de synthèse inspirée de ce que ferait un internaute lambda cherchant à obtenir des informations sur un concept donné. Une fois ces premières étapes franchies, l’outil passe à la seconde phase de son travail.
Mise au point nécessaire
Après avoir collecté la base de l’article à rédiger, l’IA cherche à imbriquer ses informations pour rédiger son texte selon deux méthodes de synthèse : « extractive » et « abstractive ». L’algorithme doit en effet identifier et extraire la sous-catégorie de données qu’elle juge la plus pertinente avant de rédiger son résumé.
Si les premiers résultats sont plutôt satisfaisants, l’outil reste encore perfectible. L’intelligence artificielle de Google Brain laisse encore traîner quelques coquilles et propose parfois des textes répétitifs. Aussi, et c’est sans doute le plus embêtant, l’algorithme ne sait pas encore analyser à 100 % la fiabilité des sources.
À l’heure où la chasse aux « fake news » est ouverte, l’outil est encore à améliorer. Dernière chose rassurante, l’IA doit impérativement puiser dans du contenu rédigé par des humains pour construire ses résumés. La machine n’est donc pas encore totalement indépendante de l’Homme dans ce cas précis.