Wendy Bouchard (France 3) pour la 100e du magazine ‘Boulevard de la seine’ : “L’authenticité de l’émission explique cette 100e édition” (INTERVIEW)

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Par Lionel Durel,  publié le 5 mars 2021 à 12h00.

Emmené par la journaliste Wendy Bouchard, le magazine 'Boulevard de la seine' fêtera ce samedi 6 mars à 11h30 fête sa 100ème sur France 3 ! Rencontre avec une passionnée…

Depuis désormais 3 ans, Wendy Bouchard reçoit une fois par semaine sur la Seine un (e) invité (e) à bord d’une péniche parisienne,  lors de son rendez-vous du samedi ‘Boulevard de la seine’* diffusé sur France 3. Passée par Europe 1 (où elle officie toujours), TF1, France 2, et M6 (‘Zone Interdite’), la jeune maman est épanouie sur France Télévisions. Pour 24matins.fr, elle fait un bilan de son parcours et nous parle de son magazine…

Lionel Durel pour 24matins.fr : “Wendy, lors de la première en 2017 du magazine ‘Boulevard de la seine’, pensiez-vous qu’il y aurait un jour une centième ?
Wendy Bouchard : On ne sait jamais pour combien de temps on embarque dans une aventure, mais comme dans la vie, il faut se donner les moyens de durer… et je pense que l’authenticité de cette émission explique que nous fêtions avec modestie mais plaisir la 100e édition. Nous avons suivi un doux rythme de croisière, en recevant dès le début les plus grands artistes (Francis Huster, Annie Duperey, Pierre Palmade, Isabelle Mergault, Chantal Goya, Abd Al Malik, Richard Berry, Tatiana de Rosnay, Yves Duteil, Hugues Aufray, Michèle Bernier, Anne ROUMANOFF, Laurent Ruquier, Michel Boujenah, Yann QUeffelec, Catherine Lara, Machal Meril, les LEJ, Christophe Malavoy, Philippe Gelluck, Nicolas Briançon, André Dussollier, Eric Emmanuel Schmidtt etc…) , pour entrer chez vous, à l’heure où l’on prépare le déjeuner au retour d’un samedi matin de marché ou de promenade. Nous avons allié l’échange et la conversation avec la redécouverte de la Seine et de ses berges. Mes matelots : Jean Noel Mirande, Yvan Hallouin, les humoristes Christine Berrou puis Frédéric Sigrist ont complété la recette !

Vous recevez pour ce ‘Numéro 100’ la chanteuse Nicoletta, à l’occasion de la sortie de son livre ‘Soul Sister, 50 ans de scène’. Vous êtes vous-même une fan de la femme, de la chanteuse…
On parlait d’authenticité, c’est ce que j’aime chez cette femme et voilà pourquoi nous avons souhaité qu’elle soit l’invitée de cette 100e. Son destin incroyable, son énergie, ses rencontres, sa générosité, son enthousiasme à développer le Gospel en France, sa force de dépasser les générations et les registres en duo, font d’elle une artiste à part. Et quelle voix…

Le fait d’enregistrer, de recevoir les invités sur une péniche avec les loges maquillage, la régie sur place, cela créer forcément rapidement des liens, de l’intimité. Est-ce que ça rejaillit ensuite à l’antenne avec les personnalités ?
Oui, je le crois. Nous n’’embarquons’ pas seulement pour 26 minutes d’émission, tournée dans les exactes conditions du direct : je me fais reprendre pour quelques secondes de débord par une équipe géniale. Cette équipe de réalisation, de technique, de maquillage et coiffure est la même depuis 4 ans. Nous avons créé des liens avec l’équipage, nous sommes tous sur un même bateau, si j’ose dire. Il faut de l’écoute, de la rigueur, et le plaisir d’être ensemble. L’invité le ressent, qu’il ait ou non le mal de mer. Avant sur le ‘Jean Bruel’, notre bateau mouche, aujourd’hui sur la plate-forme flottante du ‘Fluctuart’ qui évite cet écueil !! Mon plaisir, c’est lorsque le 1er invité prend son temps et qu’il est tellement bien qu’il attend de saluer le deuxième : Véronique Genest avec Daniel Russo par exemple ou Christelle Chollet avec Michel Boujenah. Ca veut dire que la belle humeur a été au rendez vous.

Des chroniqueurs vous entourent. Comment préparez-vous l’émission ?
J’ai un regard sur l’invité, car je veux le PROFIL parfait pour cette émission. Des artistes généreux, qui s’intéressent à tout et qui savent s’adapter à ce type d’ambiance. Ce n’est pas une émission littéraire, ni une émission de variété, ni une émission d’actu mais un petit OVNI qui permet de passer un moment autour de l’artiste et de nos coups de coeur. Jean Noel Mirande lit beaucoup, il cherche le livre, hier le spectacle aussi, qui peut intéresser notre invité et le faire réagir. Yvan Hallouin termine l’émission avec son reportage au coeur d’une adresse gourmande qu’il nous fait partager : café, boulangerie, chocolaterie, épicerie, food truck, Paris en regorge. Quand à Frédéric Sigrist, il déclare son admiration pour l’invité, avec sa verve et ses références. Il peut chanter devant Julie Zenatti ou ne pas se décontenancer devant Josée Dayan !!

Comment est né le programme ?
J’ai quitté, à regret, la présentation de l’émission ‘Cette semaine là’ sur France 3 nationale, une émission d’archives autour de l’actualité. Nous avions pourtant réussi à fédérer autour d’1 Million de téléspectateurs… L’émission s’est arrêtée et Dana Hastier (directrice de l’Antenne et des Programmes de France 3) m’a proposé de travailler sur le réseau régional, Ile de France. J’y ai découvert une petite équipe pleine d’énergie et d’idées. Nous avons crée ‘Boulevard de la Seine’ ensemble.

J’aimerais inviter Carla Bruni… L’invitation est lancée !

Quel (elle) invité (e) rêveriez-vous d’avoir dans l’émission ?
Je suis sûre que Carla Bruni aimerait cet endroit. Je trouve l’artiste délicate et son écriture tellement belle. L’invitation est lancée !

Parmi l’ensemble des nombreuses personnalités passées dans l’émission, y en a-t-il une (ou un moment) qui restera gravé dans votre mémoire ?
J’ai adoré recevoir Josée Dayan et sa personnalité, qui étaient en fait 2 invitées ! (rires) Et puis les moments de délicatesse avec les auteurs, comme David Foenkinos et Riad Satouff. J’ai aimé retrouver l’ami Dave aussi le temps d’une émission. J’aime toutes les rencontres, aucune ne se ressemble mais elles sont toutes belles et agréables.

Je n’ai pas d’autres projets pour l’instant, même si depuis 4 ans, je le dis aux grands patrons…

L’émission revient en septembre ?
Je l’espère avec le coeur, mais je n’ai aucune idée de l’horizon régional… Je pense que les émissions doivent avoir la chance de s’installer, ce qui est le cas pour celle ci, et vous imaginez bien que je plaide pour sa pérennité !

D’autres projets sur France 3 ou dans le groupe France Télévisions ?
Pas pour l’instant, même si depuis 4 ans, je le dis aux grands patrons. Je pense pouvoir mettre mon expérience et mon enthousiasme au service du service public… je ne suis pas très entendue pour le moment, mais je ne suis pas du genre à mettre le pied dans la porte. Je serai très heureuse d’autres propositions, bien sûr, car je me sens bien sur cette chaine.

Lorsqu’on vient d’M6 et que l’on a présenté ‘Zone Interdite, n’a-t-on pas envie de plus d’exposition pour ses émissions ?
Vous savez, je suis très lucide sur la carrière dans ce milieu journalistique. J’ai fait de très belles choses, dont je suis fière, ‘Zone Interdite’ sur M6 en a fait partie. La fin de l’aventure s’est déroulée de manière un peu brutale hélas, j’ai quitté M6 pour France 3 et les patrons m’en ont voulue, ce que je peux comprendre, mais j’ai répondu à une belle opportunité, qui n’a pas duré très longtemps. J’ai pris un risque, mais je ne regrette rien. Ce que je sens, c’est qu’avec 15 ans d’expérience à Europe 1 et quelques années à la télé, de TF1 à France 3, je suis en mesure d’apporter un savoir faire et une proximité aux chaines pour lesquelles je travaille, je m’y emploie d’ailleurs avec plaisir sur ‘Public Senat’ pour l’émission ‘Terra terre’ que j’adore : l’émission qui donne envie d’agir et de réagir en matière d’écologie, sans prise de tête et leçons de morale. Inchallah !

Vous êtes également présente à la radio, sur Europe 1
Je suis fidèle à ma radio de cœur (Europe 1, NDLR), celle qui m’a tout appris et qui m’a fait grandir depuis 15 ans. Je suis restée dans bien des tempêtes. Notre avenir n’est pas très clair, mais depuis 2 ans aux manettes du ’18/20 week end’, par choix personnel, car j’ai voulu m’occuper pleinement de ma petite fille de 3 ans et demi aujourd’hui, j’engrange de très beaux résultats. J’ai reçu les félicitations de ma direction. On verra vers quels chemins la suite m’oriente dans quelques semaines…

Si tout s’arrêtait demain, je dirai : ‘Merci pour ces belles aventures’

Si votre carrière s’arrêtait demain, seriez-vous satisfaite ou manquerait-il quelque chose que vous n’auriez pas eu le temps de faire ? (lequel…Un livre ? Actrice ?)
Je suis heureuse et équilibrée. Ma vie de famille est totalement épanouie et ma vie professionnelle me satisfait. Je peux faire plus et de mieux en mieux car je suis laborieuse et j’aime le travail bien fait. Mais si tout s’arrêtait demain, je dirai : Merci pour ces belles aventures. Je peux tout à fait changer de vie, je n’ai ni peur ni appréhension. Ce que je sais, c’est que l’image n’est aucunement une obsession. Je n’ai pas fait ce métier pour me regarder dans le miroir, mais pour parler aux gens, et pour les rencontrer. Je peux le faire dans d’autres univers, avec autant d’énergie. Mais aujourd’hui je suis journaliste et je revendique mon éthique et mon parcours, que j’ai construite seule, pierre après pierre.
*’Boulevard de la seine’ sur France 3 : Retrouvez Wendy Bouchard et ses complices, Jean-Noël Mirande, Frédérick Sigrist et Yvan Hallouin chaque samedi à 11h25 sur la barge du Centre d’Art urbain, le Fluctuart, amarré au pont des Invalides.

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