“Voyage à travers le cinéma français” : Tavernier “pas plus blasé” qu’à ses débuts
Mercredi sort au cinéma le documentaire "Voyage à travers le cinéma français", où Bertrand Tavernier rend hommage à des longs-métrages l'ayant sensiblement marqué.
Pendant plus de trois heures, le cinéaste Bertrand Tavernier retrace, avec son documentaire Voyage à travers le cinéma français, son parcours cinématographique en tant que spectateur. Une sorte d’hommage à la fois à des longs-métrages l’ayant marqué et à des réalisateurs l’ayant influencé de diverses manières.
Dans des propos rapportés par challenges.fr, il explique que tous ces artistes “sont des gens qui me nourrissent de façons différentes, qui se complètent. C’est ce qui est beau, c’est la diversité, la variété des approches. J’essaie de plaider pour ça. C’est l’anti-formatage”.
Tavernier : “un film joyeux” sur le cinéma français
Et si le visionnage de ce film peut rebuter un public s’attendant à une rétrospective au rythme peu enlevé, Bertrand Tavernier déclare que son intention avec Voyage à travers le cinéma français était, au contraire, d’être particulièrement attractif : “Je voulais faire un film qui soit joyeux, qui ne soit pas professoral, qui ne soit pas un film de musée”.
Le réalisateur, nous dit-on, avait depuis “très longtemps en tête l’idée d’un film qui puisse exprimer la reconnaissance qu’il avait envers les cinéastes, dans lequel il puisse parler de l’amour qu’il avait pour certains films”.
“Toujours aussi passionné par certains films”
Et le président de l’Institut Lumière d’indiquer que les multiples vies dépeintes dans son documentaire, “c’est la même vie, où j’ai toujours voulu explorer. Je suis toujours aussi passionné par certains films que je vois maintenant, des films récents, des films anciens.”
Il reconnaît ainsi n’avoir pas perdu un sensible intérêt pour le septième art au fil des années : “Je ne suis pas plus blasé, maintenant que quand j’ai démarré”. Son projet suivant serait de donner une suite à ce documentaire au travers d’une série TV de huit épisodes, même s’il lui fallait pour cela claquer la porte de l’Hexagone : “Si je n’arrive pas à la faire comme je veux, j’arrêterai […]. J’irai m’établir en Grèce ou aux États-Unis, je quitterai la France. J’en ai ma claque d’avoir sans arrêt l’impression que je dois mendier pour arriver à faire des films.”