Vosges : un instituteur interpellé pour détention d’images pédopornographiques après avoir été piégé par des lycéens
Dans les Vosges, un instituteur a été interpellé pour détention d'images pédopornographiques. L'homme avait été piégé par des lycéens, qui s'étaient ainsi fait passer auprès de lui pour une adolescente de 16 ans.
Il y a de cela environ deux mois, rappelle Vosges Matin, des lycéens du département avaient eu l’idée de mettre en place des stratagèmes visant à piéger d’éventuels prédateurs sexuels sur la toile. Un plan qui a récemment été appliqué du côté de la commune de Vittel. Des jeunes se sont mis à participer à un site de conversations connu pour être fréquenté par des adolescents mais aussi des personnes plus âgées intéressées par la pédopornographie. Pour attirer ce genre de profils, ces lycéens se sont fait passer pour une adolescente de 16 ans.
Il pensait avoir rendez-vous avec une adolescente de 16 ans
Cette fausse adolescente n’a pas tardé à être abordée par un individu. Un rendez-vous a fini par être pris, mais une fois sur place, ce même individu a découvert qu’il avait été piégé. Ceux qui prétendaient être son interlocutrice l’ont alors intimidé mais sans faire preuve de violence. Ces jeunes ont également signalé l’homme aux gendarmes en leur expliquant la manière dont ils avaient procédé pour le piéger. L’homme a ensuite été convoqué par les militaires. Cet instituteur officiant dans une école de l’Ouest vosgien a reconnu les faits.
L’instituteur sous contrôle judiciaire en attendant son jugement
Une perquisition a été conduite au domicile du suspect et ses écrans connectés saisis. Dans son ordinateur, les gendarmes spécialisés dans la cybercriminalité y ont découvert plusieurs dizaines d’images pédopornographiques. De nouveau convoqué, l’instituteur a avoué le visionnage de ces fichiers mais pas leur téléchargement. Malgré tout interpellé, cet homme au casier judiciaire vierge a ensuite été placé en garde à vue. Mardi après-midi, il a été déféré au parquet d’Épinal et présenté au juge des libertés et de la détention. En attendant son jugement fixé au mardi 27 août prochain, le mis en cause est soumis à un contrôle judiciaire et à une obligations de soins.