Vitry-sur-Seine : jugé pour avoir battu à mort son beau-fils qui était arrivé en retard en cours
Un homme de 41 ans est jugé depuis lundi pour avoir, le 27 janvier 2017 à Vitry-sur-Seine, battu à mort son beau-fils de 15 ans parce qu'il était arrivé 10 minutes en retard à son cours de français.
Depuis lundi et jusqu’à mercredi, Assane A., 41 ans, est jugé devant la cour d’assises du Val-de-Marne pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. L’homme est accusé d’avoir, le 27 janvier 2017 à Vitry-sur-Seine, battu à mort Oumar, son beau-fils de 15 ans parce qu’il était arrivé 10 minutes en retard à son cours de français. Ce motif n’était toutefois pas celui indiqué par un message automatique envoyé par le lycée. Celui-ci mentionnait ainsi une absence, comme le rapporte Le Parisien.
Jugé pour avoir battu à mort son beau-fils : la mère pensait qu’il lui faisait peur
La mère d’Oumar raconte n’en avoir pas cru ses yeux : “Le jour où j’ai reçu le message du lycée j’étais abasourdie. On était assis côte à côte avec Assane. Il m’a dit ‘Ne t’inquiète pas, je vais parler avec lui. S’il faut lui faire peur je le ferai'”. Quelques heures plus tard, alors qu’Assane se trouvait avec Oumar dans la chambre de ce dernier, supposément pour “discuter”, la mère a entendu des “bruits de cravache et de fouet”. Mais elle ne s’en pas plus inquiétée que cela : “Pour moi il lui faisait peur. Je pensais que ça claquait par terre, pas sur mon fils. Pour moi il ne frappait pas Oumar, puisqu’il ne l’avait jamais fait”. Mais Oumar succombera à ses blessures quelques heures plus tard. Si un policier estime que “plus d’une trentaine” de coups ont été donnés, le médecin légiste atteste que plus de 80 coups ont été portés.
Le père avait lui-même subi des sévices corporels dans sa jeunesse
Le prévenu explique que les conseils qu’il prodiguait à son beau-fils depuis “des mois” ne semblaient pas être compris. Il reconnait les violences et indique que ce qui l’a “poussé à taper Oumar”, c’est le désir que ce dernier “se comporte bien en société”. Assane raconte que durant sa jeunesse, son propre père le frappait au Sénégal à l’aide de “branches d’arbre” et “chaînes de scooter”. Sa compagne assure cependant ne l’avoir jamais vu reproduire ces sévices sur ses enfants. Pour les faits qui lui sont reprochés, il encourt 15 ans de prison.