Cette maladie entraîne une dépigmentation sous la forme de taches blanches sur le visage et sur le corps.
Nous en parlions au mois de mai dernier, quand l’agence européenne du médicament avait donné son accord : l’Opzelura, crème développée par le laboratoire américain Incyte Biosciences et visant à traiter le vitiligo, sera remboursé par l’Assurance maladie.
“Le vitiligo non-segmentaire avec atteinte faciale”
L’arrêté paru mercredi 31 janvier au Journal officiel précise que la crème, déjà disponible aux États-Unis, en Allemagne et en Autriche, traite “le vitiligo non-segmentaire avec atteinte faciale chez l’adulte et l’adolescent de plus de 12 ans”.
Ce remboursement s’inscrit dans le cadre d’un dispositif dit d’“accès direct”, une mesure expérimentale de la loi de financement de la sécurité sociale depuis 2022 afin que certains médicaments arrivent plus vite auprès des patients.
Une repigmentation “progressive”
Claire Lhériteau-Calmé, porte-parole d’Incyte Biosciences en France, explique à l’AFP que “le patient va se voir repigmenter de manière progressive” avec une application quotidienne.
Elle se base sur des résultats d’une étude de phase III faisant état d’amélioration au visage au bout de six mois de traitement pour environ 31% des patients. Le mois denrier, un traitement de l’hémophilie B et commercialisé sous le nom de Hemgenix par le laboratoire CSL Behring avait été la première indication à obtenir une prise en charge en France par le biais de l’accès direct.
Une “altération de la qualité de vie”
Le vitiligo est à l’origine d’une dégradation progressive des cellules qui produisent les pigments de la peau et qui entraîne une dépigmentation sous la forme de taches blanches sur le visage et sur le corps.
L’association française du vitiligo estime qu’environ 1 à 2% de la population mondiale (1 million en France selon Incyte Biosciences) est touchée par cette maladie chronique, laquelle peut occasionner une “altération importante de la qualité de vie, dans la relation aux autres et à soi-même”.