VIH : un implant vaginal pour bloquer la transmission du virus chez les femmes
Des chercheurs ont développé un dispositif novateur destiné à immuniser les femmes contre le virus du Sida.
En attendant l’hypothétique découverte d’un vaccin ou d’un traitement permettant de guérir du VIH, il faut continuer de marteler que le préservatif reste le moyen le plus fiable pour se protéger de la maladie. Un message qui n’est pas encore assimilé par tous lorsque l’on voit l’inquiétante progression du virus en Europe.
Les scientifiques continuent d’explorer des alternatives pour limiter la diffusion de l’infection et des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada ont développé un implant vaginal très prometteur.
Agir sur les lymphocytes T
Les détails de ces travaux ont été publiés dans le Journal of Controlled Release du 13 mars dernier. Le point de départ de cette recherche se trouve au Kenya, où des prostitués ayant eu des relations sexuelles non protégées avec des clients séropositifs ne contractaient pas le virus. Il s’avère que les lymphocytes T de ces dernières (les cellules qui réagissent au VIH et qui lui permettent de se reproduire) ne réagissaient pas au virus.
L’implant vaginal mis au point s’appuie sur cette constatation et permet de « désactiver » lymphocytes T grâce à une substance baptisée hydroxychloroquine (HCQ) qui se diffuse grâce au dispositif via les parois vaginales.
Efficace et simple à mettre en place
Selon les responsables de l’étude, contrairement aux traitements administrés par voie orale, l’implant permettrait d’agir plus en « profondeur » dans le corps et s’avérerait bien plus fiable. Il serait également moins contraignant au quotidien, car simple à mettre en place.
Il reste cependant du travail pour valider ces travaux. Les tests n’ont pour l’instant été effectués que sur des lapins. Aussi, les chercheurs se demandent encore si l’implant se suffira à lui-même ou s’il devra être associé à d’autres traitements préventifs.