Vie privée menacée ? Le Missouri impose le contrôle d’identité en ligne

L’obligation de prouver son âge sur les sites à contenu sensible suscite déjà critiques, polémiques et recherche d’alternatives.

Le Missouri impose la vérification d’âge en ligne

Depuis le 30 novembre 2025, l’État du Missouri est officiellement devenu le 25ème aux États-Unis à imposer une loi rendant obligatoire la vérification d’âge sur les plateformes dont au moins un tiers du contenu est considéré comme « préjudiciable aux mineurs ». Les adultes souhaitant accéder à ces sites doivent désormais prouver leur âge, le plus souvent via une identité numérique ou un document officiel.

Cette législation, baptisée Missouri 15 CSR 60-18, s’inscrit dans la lignée des mesures adoptées récemment par plusieurs autres États américains. Elle exige que chaque plateforme concernée mette en place des systèmes de contrôle conformes à des critères précis, y compris pour les systèmes d’exploitation mobiles. Les sites qui ne respecteraient pas ces obligations s’exposent à des sanctions civiles pouvant atteindre 10.000 dollars, tandis que la procureure générale Catherine Hanaway salue un « jalon majeur dans la protection de l’enfance en ligne. »

Derrière le contrôle : inquiétudes et polémiques persistantes

Mais derrière l’ambition affichée de protéger les jeunes internautes se cachent de nombreuses réserves. Plusieurs voix s’élèvent contre l’obligation de transmettre des données personnelles sensibles — photos, papiers d’identité, informations bancaires — à des tiers privés. Pour certains opposants, il s’agit là d’un « désemparement sécuritaire en puissance », offrant une cible idéale aux cybercriminels.

En octobre dernier, une fuite importante sur la plateforme Discord, impliquant le piratage de pièces d’identité collectées dans le cadre de contrôles d’âge, a illustré les failles potentielles du système. Même si certains prestataires assurent supprimer immédiatement toute donnée reçue, cette pratique n’est pas systématique.

L’essor fulgurant des VPN comme alternative

Dans ce contexte tendu, beaucoup cherchent à préserver leur anonymat numérique. En réaction directe ou indirecte à cette vague réglementaire, la demande pour des services de VPN (Virtual Private Network) a bondi dans plusieurs États — notamment en Arizona, au Michigan ou encore dans l’Ohio et le Wisconsin — et demeure très élevée au Missouri ces dernières semaines. Les utilisateurs s’interrogent : ces outils peuvent-ils vraiment contourner les nouveaux contrôles sans sacrifier leur confidentialité ?

Pour ceux qui privilégient leur vie privée en ligne ou souhaitent simplement accéder à du contenu géographiquement restreint, voici ce qu’un bon VPN propose aujourd’hui :

• Anonymat renforcé : masquage de l’adresse IP et chiffrement des données ;
• Bande passante élevée : connexions rapides pour tous types d’usages ;
• Systèmes anti-censure dédiés : accès facilité malgré les blocages locaux.

L’offre VPN attire lors du Black Friday

Enfin, signalons que la période actuelle coïncide avec une explosion des offres promotionnelles. Par exemple, le fournisseur suisse Proton VPN, reconnu pour sa politique stricte en matière de confidentialité, propose son abonnement deux ans à seulement 2,49 dollars par mois – tarif inédit accompagné d’une garantie satisfait ou remboursé sous trente jours.

Reste à voir si cet engouement persistera lorsque la loi entrera pleinement en vigueur et si l’équilibre entre sécurité des mineurs et respect de la vie privée saura être trouvé.