Var : il croise ses cambrioleurs dans une boutique d’objets d’occasion
C'est un dossier particulièrement complexe qu'a dû juger le tribunal correctionnel de Toulon ce lundi 30 avril.
Hasard ou coup fourré bien préparé ? C’est la réponse qu’a dû apporter le tribunal correctionnel de Toulon dans une affaire de cambriolage qui s’avère bien plus tortueuse qu’elle ne le semblait au premier abord.
La victime d’un cambriolage a en effet porté plainte après avoir croisé, dans un magasin de revente d’objets d’occasion, la bande de cambrioleurs qui s’était introduite chez elle la veille.
Un dossier compliqué
Ce sont nos confrères de Var-Matin qui relatent les faits. Tout commence le 25 avril dans un immeuble du centre-ville de La Seyne lorsque le locataire d’un studio découvre que son appartement a été « visité » alors qu’il était parti s’acheter un kebab. Des images de vidéosurveillance et plusieurs témoignages permettent de mettre un visage sur les voleurs présumés. D’autant que la bande avait été repérée depuis quelque temps déjà pour son comportement suspect au pied de l’immeuble.
L’affaire prendra une autre tournure lorsque la victime, qui avait décidé de se rendre dans un magasin de revente d’objets d’occasion, tombe nez à nez avec la bande de voleurs. Immédiatement, la police est alertée et les cambrioleurs présumés interpellés.
Ils évoquent une « escroquerie à l’assurance »
Lors d’une perquisition, les enquêteurs retrouveront chez les suspects de nombreux objets (vélo, cartes bancaires, hifi…) qui auraient pu provenir de cambriolages.
Mais à la barre, les cambrioleurs ont tenté de se défendre en donnant une autre version des faits. Selon eux, leur victime a voulu organiser une « arnaque à l’assurance » en précisant que le locataire était dans le besoin et qu’ils lui avaient acheté les objets déclarés volés « pour la somme de 100 euros ». L’un d’eux indique même avoir acheté du cannabis au plaignant.
Deux des prévenus ont été condamnés pour vol aggravé à dix mois d’emprisonnement, avec maintien en détention. La troisième, propriétaire du véhicule qui a servi aux voleurs et filmée par les caméras de surveillance, a écopé d’une peine de six mois de prison pour recel.